Découvrez ce que vous devez absolument retenir de la méthode de François Baucher si vous n’êtes pas un spécialiste.

Je vous parle aujourd’hui de Baucher.

François Baucher, j’en ai déjà parlé et je pourrais en parler dans quasiment toutes mes vidéos.

Pratiquement sur tous les sujets je pourrais parler de Baucher parce que c’est un personnage très important dans les concepts de l’équitation française.

J’ai déjà fait une vidéo sur Baucher sur ma chaîne YouTube et j’ai écrit deux articles sur lui.

Dans l’article où j’explique le secret de François Baucher, on m’a dit que j’étais trop simple ou trop simpliste, peu importe.

Aujourd’hui avec le recul, je pense au contraire que c’est l’inverse, j’étais encore trop compliqué dans mes explications.

Je vais vous expliquer pourquoi.

François Baucher était un grand écuyer du 19ème siècle qui était capable de dresser des chevaux rétifs en trente jours seulement et de les présenter au cirque dans des mouvements incroyables.

Trente jours, c’est quand même très court.

Bien sûr, Baucher trichait un peu puisqu’il mettait en valeur les défauts de ses chevaux pour les présenter au cirque.

Evidemment, on ne peut pas éduquer complètement un cheval en trente jours. Surtout pour le présenter devant un public.

Donc il faut forcément jouer sur les capacités du cheval et transformer les défauts du cheval en qualités. C’est ce qu’il faisait.

Pourtant, autant Baucher était clair avec ses chevaux, autant il était obscur dans ses écrits.

D’ailleurs, les deux dernières éditions de sa méthode n’ont a priori pas été écrites par lui ;

• l’avant-dernière a été certainement écrite par le Général L’Hotte

• la dernière aurait été écrite par le Général Faverot de Kerbrech.

Baucher avait donc dû se rendre compte qu’il n’était pas très clair dans ses explications.

Quand on veut apprendre la méthode Baucher, ça demande énormément de travail mais je vais vous expliquer ce que vous devez vraiment comprendre et retenir de cette méthode sans être un spécialiste.

La question à se poser finalement, c’est : quelle est la chose la plus importante à faire pour faire faire des progrès rapides à nos chevaux ?

Alors ça c’est une question que j’ai posée dans le groupe privé sur un autre sujet, et j’ai eu beaucoup de mal à obtenir une réponse des membres.

Pourquoi ? Parce que c’est contre-intuitif, ce n’est pas naturel pour nous. Donc c’était difficile d’avoir la réponse et ça m’a beaucoup fait réfléchir.

En fait, quand nous désirons obtenir quelque chose, nous cherchons à monter la marche la plus haute possible parce que ça nous motive, parce qu’on voit les résultats, parce qu’on obtient quelque chose tout de suite.

Donc on cherche à franchir directement la marche la plus haute, la plus difficile pour se valoriser, pour dire qu’on obtient des résultats, qu’on fait des progrès. Pour se motiver.

Pourtant, on est toujours trop pressé pour obtenir ça !

Il y a deux cas qui peuvent se présenter. Les deux cas extrêmes :

• le premier, c’est que vous êtes devant une montagne, vous voulez aller en haut mais vous ne savez pas quelles marches vous devez monter pour y arriver. Vous êtes devant la montagne, vous ne savez pas ce que vous devez faire, quelles marches vous devez prendre pour y monter.

• Et à l’extrême opposé, en pédagogie on appelle ça le syndrome de l’expert, c’est à dire que vous êtes en haut de la montagne et vous ne savez plus quelles marches vous avez montées pour y arriver. Vous êtes incapable de décomposer les différentes marches à franchir pour arriver au sommet de la montagne.

Donc vous avez compris que ce qui nous empêche de progresser c’est l’impatience, le manque de progressivité, le tout tout de suite.

Et justement, c’est pour ça que je vous ai parlé de la méthode Baucher au début de cette vidéo parce que justement Baucher avait compris ça.

L’équitation de Baucher était extrêmement bien décomposée.

La méthode Baucher est basée sur la décomposition des exercices, c’est la clé !

C’est la clé qui vous permet d’avoir des résultats rapides, c’est prouvé scientifiquement par les neurosciences et là encore Baucher était un précurseur.

Alors comment faisait Baucher ?

Tout simplement, il demandait à l’arrêt ce que tout le monde aujourd’hui demande au grand trot.

J’ai des gens qui me disent, mon cheval tire, il a la bouche dure… Baucher, ça ne lui arrivait jamais parce qu’il commençait par demander à l’arrêt. Il ne demandait pas au grand trot.

Il ne mettait pas au grand trot un cheval qui lui posait des problèmes à l’arrêt.

A l’arrêt, il demandait la décontraction, les assouplissements, le calme, la bonne attitude, le rassembler.

Et une fois qu’il avait tout ça à l’arrêt, il essayait d’obtenir la même chose au pas.

Dès qu’il perdait ça au pas, il revenait à l’arrêt et il redemandait à l’arrêt.

C’est une méthode qui semble fastidieuse parce qu’elle est contre-intuitive tout simplement.

C’est pourtant la méthode la plus rapide.

Si vous voulez avoir des résultats rapides il faut passer par cette méthode-là.

Cette méthode porte un nom, c’est la méthode des petits pas mais les japonais l’ont appelé la méthode Kaizen.

J’ai fait une vidéo complète sur cette méthode pour les membres du Générateur de Confiance, parce que c’est très important pour avoir confiance d’y aller petit pas par petit pas.

Et pour les membres du groupe privé, je leur ai donné les références d’un livre qui est très intéressant pour apprendre cette démarche.

Alors je ne vais pas vous dire que c’est François Baucher qui a inventé cette méthode pour l’équitation. Je n’en sais absolument rien.

Mais ce que je peux vous dire c’est que si vous appliquez cette méthode, vous allez avoir des progrès extrêmement rapides avec vos chevaux.

Donc essayez de la mettre en application le plus souvent possible.

Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser« . J’aide les cavaliers qui travaillent seuls à avoir un cheval heureux et motivé pour pratiquer une équitation sans contrainte grâce à la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) car je pense que rien n’est plus important que la compréhension du cheval.

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