Comment profiter à plein d’un stage d’équitation ?
Aujourd’hui, j’ai envie de revenir sur un stage très intéressant auquel j’ai assisté ce week-end.
Mais avant ça je vous invite, si vous ne l’avez pas fait, à rejoindre ma liste email pour participer à mes défis, à mes challenges, à mes énigmes que je vous propose chaque semaine pour vous apprendre une nouvelle pépite.
Quelque chose d’essentiel que peu de gens arrivent à trouver mais qu’il faut vraiment connaître dans l’équitation et qui fait vraiment toute la différence.
Donc je vous invite à vous abonner. Comme ça toutes les semaines, vous découvrez au minimum une chose essentielle à connaître que vous ne trouverez pas ailleurs parce que sinon tout le monde aurait la réponse.
Ce week-end, j’ai assisté à un stage de dressage très intéressant, où j’ai appris beaucoup de choses.
Quand vous voulez apprendre quelque chose dans un stage, la première chose, c’est de faire comme si vous ne saviez rien.
Parce que c’est en se mettant dans la position où on ne sait rien qu’on apprend le plus.
J’ai été choqué par le comportement de certains inscrits au stage parce qu’ils avaient fait l’effort de s’inscrire, de venir avec leur cheval. Mais beaucoup arrivaient cinq minutes avant leur tour, puisque c’était une heure de cours.
Ils suivaient leur cours. Ils apprenaient ce qu’ils avaient à apprendre. Ils repartaient avec des pistes de progression. C’était très bien.
Et puis à la fin, ils repartaient en disant ; « il faut je ramène mon cheval », ou « j’ai les biberons à faire chauffer », ou je ne sais quoi d’autre…
En fait, ils se sont comportés comme si ce stage, c’était simplement une leçon comme ils en prennent toutes les semaines dans leur club.
Alors qu’en fait, l’intervenant ne vient a priori, d’après ce que j’ai compris, qu’une seule fois par an.
Donc, ils ne peuvent bénéficier de son savoir qu’une fois par an.
Vous vous rendez compte comment ils se sont privés ?
Ils auraient dû s’organiser pour faire garder les enfants, ou je ne sais quoi, mais ce n’est pas possible.
On ne peut pas passer une heure, apprendre deux bricoles et repartir. Au revoir et merci. En plus, après avoir payé puisque l’intervenant a eu la gentillesse de ne pas faire payer les auditeurs.
Et d’ailleurs en tant qu’auditeur, j’étais tout seul. Il y avait d’autres personnes mais c’étaient des gens qui avaient participé au stage.
Pourquoi ces gens ont réagi comme ça ?
Parce que je pense qu’ils ne se sont pas rendu compte de l’enjeu. Des connaissances qu’ils pouvaient acquérir de cette personne.
C’est comme pour les livres ; quand on ne sait pas, on n’apprend pas.
Donc, je pense qu’ils ont sous-estimé tout ce qu’ils pouvaient apprendre de ce stage. C’est la première chose.
La deuxième chose, c’est que le cheval est comme un mur ; Il fait écran entre l’enseignant et le stagiaire parce qu’il faut préparer le cheval, il faut l’amener. Il faut s’en occuper avant, pendant, après…
Et quand on agit, on ne peut pas réfléchir.
Ce sont les neurosciences qui nous expliquent ça ; on ne peut pas agir et réfléchir en même temps. Ce n’est pas possible. On ne peut faire que l’un ou l’autre mais pas les deux en même temps.
Et donc quand on agit, on ne réfléchit pas.
On voyait bien les stagiaires qui avaient du mal à réfléchir.
« Mets le pli à gauche ». Ils mettaient le pli à droite…
Donc personnellement, je fais tous les stages en auditeur libre. Non pas pour payer moins cher, mais pour emmagasiner un maximum de connaissances.
La co-naissance, en deux mots : Naître à deux.
Ça permet de ne pas avoir de filtre. J’ai pu rester les pieds dans le sable du manège pendant deux jours, à regarder et entendre.
Je n’ai pas pu faire évidemment. Donc quand vous êtes kinesthésique, vous avez besoin de faire. Dans ce cas, il faut participer avec votre cheval.
Mais qu’est-ce qui vous empêche, le reste du temps, d’écouter et de regarder ?
Je suis plutôt visuel, mais j’ai écouté et j’ai essayé de retenir les choses que j’entendais.
Voilà, c’est mon petit coup de gueule de la semaine parce que quand on a la chance d’avoir un bon intervenant, il faut en profiter un maximum.
C’est Mario Luraschi qui dit : « je suis un voleur de techniques ».
Moi, c’est pareil. Je n’invente rien, ou si j’invente, c’est par association d’idées, puisque je vais voler des techniques à droite et à gauche.
Et ce week-end, croyez-moi, j’ai appris énormément de choses ; J’ai appris des secrets des écuyers en chef de Saumur, j’ai appris comment faire changer de pied d’abord par les postérieurs, comment rassembler un cheval, comment le mettre rapidement au passage, comment l’étirer, comment faire les flexions.
Jamais je n’avais vu des flexions faites de cette façon. Donc j’ai énormément progressé dans mes connaissances, que je vais maintenant pouvoir appliquer sur mes chevaux.
Et ça ne m’aura rien coûté, si ce n’est six cents kilomètres de déplacement sur les deux jours aller-retour. Mais c’est un investissement très intéressant que je referai certainement.
Et je suis vraiment déçu d’avoir vu des gens qui ont très peu profité de ça.
Ce qui intéresse les gens, c’est de faire progresser leur cheval, ce n’est pas de progresser eux même et c’est bien dommage.
Article en lien avec celui-ci :
http://reflexionsequestres.unblog.fr/2013/10/26/les-stages/