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13 erreurs équestres que j'ai commises

Et oui. C’est bien moi quand j’étais jeune

Voici mes 13 plus grosses erreurs équestres :

Vous le voyez bien ;

Sur les blogs, dans les livres, tout le monde parle de ce qu’il a réussi.

C’est très bien, c’est inspirant.

Parfois ça peut servir.

Mais la plupart du temps ça n’apporte rien.

En réalité, ce sont nos échecs qui nous font progresser.

Mais ça, personne ne s’en vente.

Alors peut-être que vous voudriez connaître les miens.

Aussi, j’ai décidé de vous livrer les principales erreurs équestres que j’ai commises.

Je n’ai pas peur car après tout, je n’étais qu’un amateur et personne à part moi ne m’a demandé d’avoir des résultats. On se met souvent la pression tout seul.

En 42 ans d’équitation au moment où j’écris cet article, j’ai eu le temps d’en avoir beaucoup.

J’ai commencé l’équitation à l’âge de 11 ans quasiment en même temps que mon père qui en avait 37. Donc nous partions tous les deux de zéro.

On a débuté les compétitions de saut d’obstacles ensemble quatre ans plus tard en montant deux heures par semaine. Lui en 4ème catégorie et moi en 3ème avec la même jument.

On ne perdait pas de temps dans l’apprentissage à l’époque quoi qu’on en dise aujourd’hui.

On apprenait sur le tas. Finalement comme aujourd’hui. Rien n’a vraiment changé.

Allez, c’est parti :

  1. Je vais évacuer tout de suite les erreurs lors de l’achat des chevaux que j’ai faites neuf fois sur dix car j’ai toujours réussi à tirer parti de mes chevaux et ils ont rarement eu de meilleurs résultats derrière moi.

Quand je parle d’erreurs, je veux dire que les chevaux choisis pour le saut d’obstacles se sont révélés très en dessous de leurs performances attendues.

J’avais une attirance pour les bras cassés qui bien sûr coûtaient moins cher que les autres mais il m’est arrivé d’acheter des chevaux assez cher sans avoir un meilleur résultat.

Il n’y a pas besoin d’avoir de l’argent pour faire des erreurs mais ça aide quand même.

A un moment, j’ai fini par louer des chevaux confirmés pour faire de grosses épreuves.

C’était intéressant mais en tant qu’amateur, il me fallait un an pour créer une vrai complicité et les propriétaires les reprenaient dès que j’avais de bons résultats.

Au final une expérience coûteuse pour pas grand chose.

 

  1. Je ne vais pas disserter non plus sur les enrênements que j’ai utilisés ni des muserolles croisées, fermées, et autres attirails, éperons, cravache, tout ce que vous pouvez imaginer même si je suis resté soft par rapport à d’autre.

Par exemple, j’ai toujours refusé le dopage que me proposaient certains propriétaires pour améliorer les performances de leurs chevaux.

 

  1. Je ne vais pas non plus parler de la selle sur laquelle j’ai déjà fait plusieurs vidéos :



 




 




 

Non. Les erreurs dont je vais vous parler ici c’est :

  1. Ne pas avoir recherché la souplesse physique de mes chevaux

A ma décharge, je ne savais pas faire et j’aurais payé très cher pour apprendre ça.

D’ailleurs, j’ai payé très cher puisque ma première femme a suivi une formation d’étiopathe équin en France et en Angleterre et ma deuxième femme une formation Shiatsu humains et équins pendant plusieurs années.

 

  1. Le pendant de l’erreur précédente a été de monter mes chevaux sans vérifier qu’ils soient bien physiquement

Qu’ils n’aient pas de douleurs, de blocages des épaules ou des postérieurs.

Quand c’est le cas, c’est tout simplement néfaste de les travailler.

c’est comme si vous rouliez avec une voiture qui a un pneu crevé. Vous n’allez pas arranger le pneu.

J’explique tout ça dans mon étude que vous pouvez trouver ici : Le Générateur de Souplesse.

Ma discipline adulée était le saut d’obstacles. Je ne pensais qu’à ça. C’est donc là que j’ai commis le plus d’erreurs.

 

  1. Comme travailler sur des obstacles isolés ou des parcours

Rien de plus difficile pour un amateur.

En fait, on ne peut pas donner du style au cheval de cette façon car on arrive rarement sur la place souhaitée et le cheval enchaîne les sauts sans comprendre ceux qui sont bons et ceux qui ne le sont pas.

De même, ce travail est mauvais pour sa confiance quand il y a des sauts difficiles.

Ce que j’aurais dû faire et que j’ai fait les derniers temps avec succès, ce sont des parcours de barres par terre et travailler les hauteurs sur des combinaisons comme je l’explique dans cet article :

http://reflexionsequestres.unblog.fr/2014/03/24/le-saut-dobstacles/

C’est la méthode Michel Robert mais à l’époque elle n’existait pas et la méthode d’Orgeix de travail sur des obstacles isolés m’a beaucoup perturbée.

Mais bien sûr, j’en ai fait plein aussi quand je me suis intéressé au travail sur le plat.

 

  1. Mon autre erreur a été justement mon insuffisance de réel travail sur le plat.

C’est à dire un travail utile au cheval pour la réalisation des parcours.

Le changement de pied au galop par exemple que je ne savais pas apprendre à mes chevaux.

Où encore le travail de deux pistes. Le pas espagnol pour muscler les épaules, le rassembler.

Je sais. Peu de cavaliers le font mais je suis persuadé maintenant de l’utilité de ces exercices.

 

  1. L’ignorance de ce qu’était l’équilibre, c’est à dire en fait le relèvement du garrot entre les épaules

Je pensais que la base de l’encolure c’était derrière les oreilles du cheval.

Jusqu’au jour où j’essayais un enrênement qui remontait l’encolure à sa base, c’est à dire en la soulevant par en dessous comme l’on peut faire avec un collier. Là, je compris la différence d’attitude de mes chevaux. Je ne sais pas si cet enrênement existe toujours.

J’en veux à d’Orgeix de ne pas avoir mieux expliqué ça dans ses livres. Les seuls dont je disposais pour le saut d’obstacles à l’époque.

 

  1. Ensuite, j’ai voulu apprendre le changement de pied au galop et la première méthode que j’ai réussie avec ma jument était la plus mauvaise qui soit ; faire des transitions galop-arrêt-galop.

Surtout, ne faites jamais ça

Ça apprend aux chevaux à casser leur foulée au lieu de changer en l’air et une fois qu’ils ont pris ce pli de changer sans se fatiguer, il est à mon avis quasi impossible de le leur faire passer définitivement.

En tout cas, c’est ce que j’ai constaté sur ma jument qui manque un peu de sang.

Pourtant j’avais lu ça dans les livres des auteurs classiques de l’équitation de tradition française du 19ème siècle. Tant pis pour moi.

 

  1. Une autre erreur que j’ai commise est d’apprendre le piaffer en place à pied alors que pour avoir l’énergie il est préférable de l’apprendre en avançant.

De même monté, j’ai une jument qui piaffait sur place mais refusait d’avancer ensuite.

C’est là que je compris le problème.

 

  1. Une erreur que j’ai également faite souvent a été de brûler les étapes

C’est à dire ne pas attendre qu’un mouvement soit correct pour augmenter les difficultés.

Par exemple, demander le pas espagnol avant d’avoir une jambette bien horizontale.

Cette remarque est valable également pour le saut d’obstacles où les chevaux doivent être préparés physiquement et mentalement très progressivement.

On voit beaucoup de cavaliers qui décident un beau matin de sauter alors qu’il ne l’ont pas fait depuis des semaines. Catastrophes garanties.

 

  1. Croire que j’allais tout apprendre en faisant des stages

J’ai dépensé un peu d’argent dans les stages.

Certains stages ont débloqué des situations compliquées mais sans que je comprenne vraiment pourquoi ce qui au final ne m’a été d’aucun intérêt.

Un stage n’apporte rien sans suivi.

Voir ici mon article sur ce que je pense des stages.

J’ai commencé à vraiment progresser quand j’ai compris qu’il fallait que ça vienne vraiment de moi et non de l’extérieur. J’ai  d’ailleurs créé une étude complète sur ce sujet ; Le Générateur de Connexion.

 

  1. Le pendant de la précédente ; croire que j’allais apprendre en montant au moins trois chevaux par jour

Je me suis astreint à le faire pendant des années de jour comme de nuit, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige et je n’ai développé aucune connaissance.

Tout au plus mon habileté.

C’est cette habileté que les cavaliers de compétition sont si contents d’avoir et de montrer.

Pourtant, c’est un miroir aux alouettes qui cache notre ignorance comme je l’ai expliqué notamment dans cet article :

http://reflexionsequestres.unblog.fr/2015/07/17/lignorance/

Bien sûr, ça n’empêche pas qu’elle est nécessaire pour réussir en compétition. Mais elle n’est pas suffisante.

 

  1. Vous vous en doutez, j’ai gardé ma plus grosse erreur pour la fin ; monter mes chevaux pendant des heuresJ’explique tout ça dans mes articles et mes vidéos sur ce sujet.

 




Les pauvres, ce qu’ils ont dû supporter par mon ignorance.

Les miens n’ont plus à le subir mais combien ont cette chance ?

 

J’espère que vous ne faites pas toutes ces erreurs où tout du moins que cet article vous permettra de les éviter ou de les supprimer.

Et si vous aussi vous avez des échecs à partager, n’hésitez pas. Ça pourra peut-être rendre service à d’autres.

Autres articles en lien avec celui-ci :

http://reflexionsequestres.unblog.fr/2013/11/23/mon-parcours/

http://reflexionsequestres.unblog.fr/2014/01/05/le-secret/

http://reflexionsequestres.unblog.fr/2014/04/06/la-competition/

http://reflexionsequestres.unblog.fr/2014/09/12/lexperience/

http://reflexionsequestres.unblog.fr/2015/03/07/le-poids-du-cavalier/

Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser« . J’aide les cavaliers qui travaillent seuls à avoir un cheval heureux et motivé pour pratiquer une équitation sans contrainte grâce à la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) car je pense que rien n’est plus important que la compréhension du cheval.

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