Découvrez comment bien pratiquer le reculer.
Aujourd’hui je vais vous parler du reculer.
Vous savez que j’adore le travail au pas. Que je considère que le travail au pas est le seul travail qui soit véritablement efficace avec les chevaux.
Au trot, c’est de l’exploitation et au galop également.
Je trouve que c’est vraiment au pas qu’on apprend des choses au cheval et que l’on va à fond dans les mouvements d’assouplissements, dans les mouvements d’obéissance aux aides.
Parmi ces mouvements du travail au pas, il y a le reculer.
Le reculer c’est un exercice qui est très mal appliqué à mon sens, et moi le premier d’ailleurs, parce qu’en fait on a deux cas :
- Ou votre cheval recule très bien et donc vous faites quelques reculers de temps en temps. Vous n’avez aucun problème donc vous ne le travaillez pas.
- Ou alors votre cheval recule très difficilement ce qui était le cas de cette jument quand je l’ai eue ; Quand je reculais, elle se mettait debout donc j’ai abandonné le reculer pendant plusieurs années puisque en fait dès que je voulais reculer elle était debout limite à se renverser quand j’était monté parce qu’à pied je n’avais pas de problème, elle reculait facilement.
Dans ce deuxième cas, qu’est-ce-que je faisais ? Je ne faisais pas du tout de reculer.
Or je pense que quand un exercice est difficile pour un cheval, il faut essayer, à moins que ce soit dangereux, ce qui était le cas avec elle.
Il faut essayer de réussir d’abord cet exercice avant de passer à d’autres exercices plus faciles pour eux.
Jean d’Orgeix, par exemple, disait que votre cheval doit être capable de reculer pendant 60 mètres.
Je ne sais pas si vous imaginez 60 mètres de reculer c’est énorme, c’est très long, c’est la longueur d’une carrière et il y a de quoi s’ennuyer.
Donc ça veut dire qu’il faut faire du reculer de façon naturelle c’est-à-dire avec un cheval qui a l’habitude de reculer, qui peut le faire physiquement et qui n’est pas dans la contrainte parce que sinon vous ne reculerez pas 60 mètres correctement.
Un cheval qui est dans la souplesse, qui est dans la décontraction et qui recule avec bienveillance.
Donc ne pas utiliser le reculer comme une sanction. Le reculer sanction, ça n’est pas dans notre équitation.
Alors si vous voulez en savoir plus sur le reculer, il y a Virginie Belliard, ostéopathe équin, qui a écrit un article sur mon blog Progresser avec son cheval sur le reculer ; comment ne pas faire de dégâts physiques à son cheval en reculant. Je vous invite à lire cet article avant d’aller plus loin parce qu’avec le reculer on peut faire beaucoup de dégâts physiques sur le cheval.
Le reculer, ça commence par s’apprendre à pied.
Si votre cheval ne recule pas à pied, en main tranquillement et facilement, inutile de reculer monté.
Une fois que vous avez le reculer à pied, en main, vous pouvez passer au reculer monté et quand vous avez le reculer facile monté, mais ça peut prendre des mois, voire des années, vous pouvez reculer au piaffer.
Ça s’appelle du trot en arrière.
Vous pouvez reculer au galop, mais ça c’est beaucoup plus difficile.
Reculer au galop, mais pas dans la contrainte, pas en tirant sur les rênes pas en massacrant le cheval avec les éperons, mais de façon naturelle, c’est-à-dire à ma demande ma jument qui fait un pas en arrière dans le galop, à chaque foulée de galop et non pas un pas en avant.
Donc ça, c’est un objectif que je me suis fixé. Pour l’instant ma jument galope sur place mais ne galope pas encore en arrière.
Quand je mets la main pour reculer, elle s’arrête parce qu’elle sait que quand je mets les mains c’est pour s’arrêter, donc je ne veux pas la sanctionner pour ça.
Mais vous voyez le principe, c’est que tant que mon reculer au pas ne sera pas parfait, ne sera pas impeccable et ce n’est pas le cas encore aujourd’hui malgré des années de travail, eh bien, je ne peux pas demander le reculer au trot et le reculer au galop puisque je ne peux pas faire à des allures où on augmente les difficultés, des choses que je n’arrive pas à faire à une allure lente.
Note de l’auteur : depuis mi 2017, soit peu de temps après cette vidéo, ma jument recule au galop.
Il faut que le reculer en main soit facile, dans le calme et décontracté.
Le cheval doit être décontracté.
Pour l’instant c’est le cas, donc on va voir le reculer monté.
Vous voyez que mon reculer est quand même assez facile, en étant gentil au pas.
Il a tendance à s’améliorer pour une jument qui se mettait debout chaque fois que je voulais reculer.
Il existe également la foule au reculer c’est-à-dire un reculer qui n’est pas droit, mais un reculer qui se fait en bougeant les hanches.
On peut essayer… je ne le fais pas souvent avec elle. Même jamais.
Vous voyez que c’est quand même assez facile pour une jument qui ne le fait jamais.
On va essayer dans l’autre sens…
Vous voyez, je suis assez surpris aujourd’hui. C’est un bon jour pour elle. Elle le fait assez facilement donc il faut en profiter.
Alors maintenant, on va essayer de reculer au pas compté pour essayer d’améliorer le reculer. Mais ça, je ne vous promets rien parce qu’elle ne le fait pas très bien.
C’est bien !
Je lui laisse le droit de s’étirer. On est sur du travail d’assouplissement, on n’est pas sur du travail de présentation, donc elle a le droit de s’étirer.
On verra plus tard quand elle maîtrisera l’exercice.
Les transitions pas trot sont très intéressantes à faire.
OK c’est bien, on va arrêter là-dessus.
