Les problèmes de la filière équine expliqués par le modèle Transurfing
Si vous me suivez, vous savez que je m’intéresse beaucoup au développement personnel appliqué à l’équitation.
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Qu’est-ce que le Transurfing ?
C’est un modèle quantique de développement personnel créé par Vadim Zeland, qui est un auteur russe qui a écrit énormément d’ouvrages sur ce sujet.
Il a essayé de synthétiser le développement personnel d’une certaine façon de voir les choses qu’il a appelé le Transurfing.
En français, il y a cinq livres qui ont été traduits dont voici le premier :
Le Transurfing explique le fonctionnement de l’univers par des balanciers.
Les balanciers sont un regroupement de personnes qui ont un objectif commun. Qui vont dans le même sens.
Vous avez des gens qui sont d’accord avec le balancier. Donc, qui le poussent dans un sens. Et vous avez des gens qui sont contre le balancier, qui le poussent dans l’autre sens.
Mais qu’on le pousse dans un sens ou dans l’autre, on fait osciller le balancier et on lui donne de la force.
Plus il y a de personnes dans le balancier et plus il est fort.
Donc l’idée des balanciers, c’est d’attirer à eux un maximum de gens. Qu’ils soient d’accord ou pas à condition qu’ils respectent les règles et qu’ils restent à l’intérieur.
Le balancier leur fait des belles promesses pour leur faire croire qu’ils vont monter en haut, mais en fait il y a très peu d’élus. Parce que quand on respecte les règles, on ne peut pas monter.
Alors comment fait-on pour monter ?
La plupart du temps, c’est en étant à l’extérieur du balancier que l’on monte.
Par exemple, prenons le cas des artistes : ils montent à l’extérieur du balancier. C’est-à-dire qu’ils transgressent toutes les règles et quand ils ont réussi, le balancier les récupère.
Ainsi, ils servent d’exemple pour les autres en disant : »Vous voyez, si vous respectez bien les règles, voilà ce que vous allez devenir ! »
Mais en réalité, ces gens-là sont devenus ce qu’ils sont parce qu’ils ont cassé les règles. Pas parce qu’ils les ont respectées.
Voilà l’idée du balancier Transurfing.
On peut prendre l’exemple du Horsemanship.
On a vu les horsemen arriver avec des moyens marketing très importants, à l’américaine. Et donc, ils ont créé leur propre balancier.
Le balancier de la filière équine a pris peur et les a récupérés. C’est devenu l’équitation éthologique et ça a été intégré dans le balancier de la filière équine alors qu’à la base, ça n’y était pas.
Au début, ça a été rejeté, critiqué, moqué. Jusqu’au jour où ils ont été assez puissants pour être intégrés.
Et c’est la même chose pour toutes les disciplines, endurance, horse ball, trec, … C’est pareil pour tout. Ça se développe à côté et puis quand ça devient assez puissant, c’est intégré.
L’idée de la filière, c’est d’être le plus gros possible pour être le plus puissant possible.
C’est pour cela que l’on oblige même les propriétaires à prendre une licence.
Peu importe que vous soyez pour ou que vous soyez contre, vous devez respecter les règles. Du coup, quand vous critiquez la filière de l’intérieur, vous lui donnez de la force.
Si vous voulez critiquer efficacement, il faut en sortir. Parce qu’à l’intérieur les critiques donnent de la force au balancier.
Voilà un exemple où la filière équine est actuellement en proie à la concurrence des associations de défense des animaux.
Il y a eu un débat récemment à Angers. Un débat stérile d’ailleurs, parce que la personne qui représentait ces associations a posé les bonnes questions. Mais en face, on n’a eu que du déni. Pas les réponses que l’on était en droit d’attendre.
Le drame pour la filière équine, c’est que ce balancier récupère des personnes qui montent à cheval. C’est d’ailleurs ce qu’a dit cette personne à Angers ; qu’il y avait dans ses membres des gens qui montent à cheval.
Ça veut dire qu’on voit des gens sortir de la filière équine pour rentrer dans le balancier des associations de défense des animaux.
Et ça, c’est très perturbant pour la filière équine parce que, par exemple, elle ne peut pas récupérer ces associations dans le sens où la personne qui les représente ne monte même pas à cheval. Donc aucun intérêt pour lui d’être récupéré dans la filière équine.
Du coup, la filière équine se pose beaucoup de questions.
Il faut savoir que depuis des années, les centres équestres perdent des adhérents. Il y a beaucoup de départs et le nombre de licenciés est en chute libre depuis plusieurs années.
Et la force d’un balancier, c’est le nombre de ses membres. Il ne faut absolument pas que ça diminue sinon le balancier perd de sa force, et c’est pourtant ce qui se passe dans la filière équine actuellement.
Face à ça, comment va réagir la filière ?
C’est extrêmement simple.
La première chose, ça va être le déni.
C’est l’étape dans laquelle se trouve la filière actuellement. C’est-à-dire qu’on envoie au casse-pipe des gens du Cadre noir de Saumur pour expliquer que tout va bien Madame la Marquise, dans le meilleur des mondes. Qu’il n’y a aucun problème de violence avec les chevaux dans la filière. Qu’on y respecte nos chevaux. De toute façon, si on ne les respectait pas, on n’aurait pas de résultat.
Donc vous voyez bien, il n’y a aucun problème. Ne vous inquiétez pas, tout est sous contrôle.
Ça c’est le déni. Parce qu’on sait parfaitement, Hélène Roche l’a dit dans un webinaire sur YouTube, que même à Saumur, les chevaux ne sont pas bien traités.
Il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir la maltraitance des chevaux, même à Saumur.
Alors, ils se retranchent derrière l’équitation de tradition française.
Tout d’abord, il n’y a pas grand monde qui pratique l’équitation de tradition française aujourd’hui à Saumur. Tout le monde pratique une équitation d’inspiration germanique.
Ensuite, l’équitation de tradition française n’est pas particulièrement réputée pour avoir été respectueuse des chevaux.
Aujourd’hui, on a des exigences sur la non-violence qui vont bien plus loin que ce qu’on a pu faire au 19e siècle. Heureusement que l’on évolue.
Donc première phase, le déni, il n’y a aucun problème. Ça cache des tas de choses derrière. Il n’y a pas une discipline où l’on ne voit pas des choses inacceptables ;
sur les réseaux sociaux, ça tourne en boucle et en permanence. On peut parler de l’endurance qui trinque, même si c’est sanctionné. Du dressage, où c’est devenu la norme de faire souffrir les chevaux. Du monde des courses qui est très violent. La violence est partout.
Le deuxième point, c’est l’arbre qui cache la forêt
Et ça, ça ne va pas tarder si ce n’est pas déjà commencé. C’est-à-dire qu’on va dire : les chevaux, on leur organise des espaces, des écuries actives pour leur bien-être.
On va mettre en avant des personnes qui ont fait une démarche pour le bien-être des chevaux.
Jusque-là, ils étaient marginalisés, voir moqués. Puisqu’on disait que de cette façon-là, ils n’auraient jamais de résultat.
Maintenant, on va les mettre en avant pour cacher ce qui se passe derrière dans toute la filière.
Ça c’est la deuxième étape, l’arbre qui cache la forêt.
La troisième étape, ça va être la récupération.
On va récupérer des gens qui ont fait des démarches allant dans le bon sens. Ça, ça va être aussi une étape de la filière.
Et la dernière étape qui va être prise, ça sera en tout dernier la formation interne des membres de la filière.
Ça prendra des années, parce que vous pensez bien que les anciens ne veulent pas changer leurs méthodes.
La violence, ça marche. C’est ça le drame avec les chevaux. Ça marche et ça fait gagner du temps. Donc pourquoi changer ? Pourquoi remettre ça en question ?
Vous vous rendez compte, si on n’a plus le droit de mettre un coup de cravache et si on n’a plus le droit de se servir des éperons. Si on ne peut plus mettre une muserolle. Si on ne peut plus mettre un mors dur, des enrênements… Mais alors, ce n’est plus de l’équitation !
Donc, il faudra certainement des décennies pour changer ça. Mais ça passe par la formation interne qui se fera progressivement pour que la filière évolue.
Et si elle n’évolue pas, elle disparaîtra.
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