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Comment aller vers une équitation non-violente ?

 

Aujourd’hui on va parler de l’équitation non-violente (#ENV).

 

Mais avant qu’on parle de ça, il faut déjà qu’on définisse à partir de quand commence la violence.

 

Pour certaines personnes, la violence commence à partir du moment où on demande quelque chose à nos chevaux.

 

Pour eux, il faudrait laisser nos chevaux à l’état sauvage et ne rien leur demander.

 

C’est une théorie qui se défend, pourquoi pas.

 

Personnellement, je préfère essayer d’obtenir une complicité avec mes chevaux.

 

C’est le principe de la communication non-violente. C’est un peu donnant-donnant, gagnant-gagnant.

 

Parce que pour moi, si le cheval fait ce que je lui demande de façon volontaire, c’est-à-dire de façon motivée, de façon plaisante pour lui, eh bien, je considère que je ne suis pas dans la violence.

 

Alors où commence la violence selon moi ?

 

Elle commence quand je suis obligé de mettre un coup de talons pour avancer, par exemple.

 

J’avais mis une image sur Facebook qui disait « L’impulsion est un jeu où si vous avez besoin de mettre les jambes, vous avez perdu. »

 

Et d’ailleurs l’équitation est un jeu avant tout. Autant qu’il en soit ainsi aussi pour nos chevaux.

 

Nous pouvons donc jouer avec nos chevaux.

 

Et là, je ne pense pas que l’on soit dans la violence.

 

Alors bien sûr je ne parle pas de la cravache, des éperons, des enrênements, des mors durs, etc.

 

Parce que là, on est clairement dans la violence.

 

Mais déjà un coup de talon, c’est de la violence.

 

Cependant, dans la communication non-violente, ce n’est pas interdit d’être violent.

 

Simplement il faut prévenir et c’est le principe de l’équitation éthologique par exemple.

 

C’est-à-dire que l’on travaille par petites étapes et si vraiment le cheval à la fin de la dernière étape, ne veut vraiment pas, on va mettre une sanction pour lui dire qu’on n’est pas content.

 

Alors justement, l’équitation éthologique nous apprend deux choses qui sont utiles dans l’équitation non-violente.

 

Tout d’abord, l’approche-retrait.

 

L’approche-retrait, c’est un principe qui plaît beaucoup aux chevaux.

 

C’est-à-dire qu’on demande quelque chose puis on arrête de demander, on redemande, on arrête de demander de manière à ce que les chevaux restent libres de faire ou de ne pas faire.

 

Le cheval doit avoir le choix.

 

La liberté, c’est la valeur la plus importante chez les chevaux.

 

Quelquefois on arrive à les priver de cette valeur au point qu’il ne la réclament même plus.

 

Mais sur un cheval que l’on remet dans un état proche de l’état sauvage, la première chose à laquelle il va vraiment tenir, c’est sa liberté.

 

Donc grâce à l’approche-retrait, on peut laisser le cheval libre et c’est lui qui décide s’il veut nous faire plaisir ou pas.

 

C’est le principe de l’équitation non-violente.

 

Et le deuxième point dans l’équitation non-violente, c’est une approche pas à pas.

 

Alors ça ce n’est pas du tout du tout naturel pour nous puisque nous avons tendance à aller directement à l’objectif.

 

Nous sommes comme ça. Nous sommes programmés comme ça et même formés comme ça ;

 

On a un objectif et on veut l’atteindre.

 

Mais les chevaux ne raisonnent pas du tout comme ça.

 

En plus, on a un très gros problème avec les chevaux, c’est qu’ils ont une mémoire énorme.

 

J’ai montré dans une vidéo précédente sur les capacités mentales des chevaux qu’ils ont une mémoire prodigieuse et ils n’oublient pas.

 

Il faut donc leur éviter au maximum les mauvaises expériences.

 

C’est absolument indispensable.

 

Et pour éviter les mauvaises expériences, il n’y a pas cinquante solutions ; il faut y aller petit pas par petit pas.

 

Il faut donc être capable de décomposer un objectif en de nombreux petits pas qui vont permettre d’aller vers cet objectif.

 

Posez-vous la question :

 

Quel petit pas je peux demander à mon cheval pour qu’il ne puisse pas refuser ?

 

Et là, vous êtes dans une démarche d’équitation non-violente.

 

Vous êtes dans une démarche où le cheval n’aura que des bonnes expériences.

 

Vous allez limiter les mauvaises expériences qui marquent de façon indélébile son cerveau.

 

Si vous souhaitez aller plus loin sur ces techniques, je vous conseille le Générateur de Connexion.

Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser« . J’aide les cavaliers qui travaillent seuls à avoir un cheval heureux et motivé pour pratiquer une équitation sans contrainte grâce à la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) car je pense que rien n’est plus important que la compréhension du cheval.

Comment aller vers une équitation non violente

 

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