Peut-on agir sur le mental du cheval ?
J’ai plusieurs personnes qui m’ont reproché d’avoir écrit que le cheval n’a pas de mental.
Bien sûr, je n’ai jamais écrit une chose pareille et je me suis demandé où ils avaient vu ça.
En recherchant, j’ai trouvé le commentaire d’un de mes lecteurs sous un de mes articles de blog.
C’est vrai que le blog reflexionsequestres avait été créé de façon anonyme. Même si ça fait bien longtemps que ce n’est plus le cas, il y a surement des personnes qui ne me connaissent pas encore quand ils lisent mes articles.
L’histoire, c’est que je n’avais pas répondu à ce commentaire car si sa formulation était maladroite, il renvoyait au livre de Eckhart Tollé « le pouvoir du moment présent » que je vous conseille de lire pour comprendre comment fonctionnent les chevaux.
J’offre d’ailleurs ce livre en audio aux membres du générateur de connexion.
Le problème, c’est que bien souvent le mental du cheval sert d’excuse pour justifier son absence de progression.
Il est trop ceci, pas assez cela …
Je vous rappelle que pour moi selon la loi de Pareto, un économiste italien dont j’ai déjà parlé, 80% des problèmes des chevaux viennent de leur physique et seulement 20% de leur mental.
Pour travailler le mental du cheval il faut changer notre propre mental.
Comment voulez-vous faire autrement ?
Le cheval est notre miroir. Il ne fait que reproduire nos comportements.
Si vous avez peur, il aura peur. Si vous êtes énervé, il sera énervé.
Si vous avez un problème mental avec votre cheval et que vous êtes sûr que ce n’est pas physique, posez vous la question :
Qu’est ce que je peux changer dans mon attitude pour changer le comportement de mon cheval ?
Parfois, il suffit juste de changer de cadre comme aller en extérieur pour le réveiller ou inversement.
Parfois, il suffit de montrer plus de motivation.
Attention, la motivation n’est pas de l’agitation bien au contraire.
Elle vient du plus profond de nous.
Exemples :
- si vous tirez sur votre cheval pour le faire avancer, c’est de l’agitation.
La motivation, c’est par exemple lui demander très tranquillement de bouger ses pieds. C’est beaucoup plus efficace.
- Pour un cheval qui veut s’échapper, c’est de lui redonner sa liberté.
Demandez-vous pourquoi vous ne voulez pas le lâcher alors que vous êtes en sécurité.
C’est bien un problème de mental du cavalier et non du cheval.
Si vous le lâchez, il va retrouver automatiquement son calme et vous pourrez reprendre le travail.
C’est le concept si important d’approche-retrait.
- J’avais une jument qui s’arrêtait en concours.
Je faisait donc sur elle un travail psychologique la semaine précédent le concours.
Je lui demandais de sauter en totale liberté un obstacle d’1 m10 au milieu du manège.
Dès qu’elle le faisait pour avoir la paix, je savais que le concours se passerait bien et inversement.
J’ai découvert bien plus tard qu’en fait le problème était surtout physique et c’est son physique qui créait des soucis au niveau du mental.
La plupart des problèmes des chevaux viennent du physique.
Travailler le mental du cheval consiste juste à changer le notre.
Les chevaux réagiront en conséquence.
Allez en extérieur pour motiver les chevaux froids. Travaillez en approche-retrait pour les chevaux nerveux.
En travaillant votre cheval, vous le façonnez à votre image.
Article en lien avec celui-ci :
L’approche-retrait baguette magique de l’équitation