Comment je peux qualifier ma méthode d’équitation ?
C’est une question qui m’a été posée par un des membres du Générateur de souplesse, un enseignant d’équitation, qui me pose toujours des questions très intéressantes qui me font réfléchir et auxquelles je ne peux pas forcément répondre sans y avoir pensé un certain temps. ça me fait progresser et ça me fait évoluer.
On va commencer par le commencement parce qu’en fait je n’ai pas de méthode d’équitation.
En réalité, j’ai une méthode d’apprentissage, ce qui n’est pas du tout la même chose. Je n’ai pas de méthode propre. J’ai une palette de méthodes qui me servent en fonction des besoins que je peux avoir ou des questions qui me sont posées, ou des chevaux que je peux rencontrer, ou des disciplines.
Je n’ai pas de méthode figée.
Historiquement, j’ai démarré avec ce logo, le logo de Progresser avec son cheval.
Pourquoi progresser ?
Je veux dire en fait que peu importe la méthode que l’on utilise, l’important c’est le chemin qu’on parcourt. C’est-à-dire qu’on évolue, qu’on passe des étapes.
Et pour ça j’ai défini trois critères dans l’ordre d’importance. Il faut passer le premier pour arriver au deuxième et passer le deuxième pour arriver au troisième.
Le premier critère ; c’est que mon équitation doit être simple.
Les mauvaises langues disent simpliste mais je vais y revenir.
J’aime bien que ça soit simple parce que si c’est compliqué on ne pourra pas progresser.
Pour progresser, il faut que ça soit simple d’application.
Ensuite, il faut que ça soit le plus naturel possible.
Alors naturel ça n’existe pas mais que l’on essaye de ne pas utiliser des outils de contrainte, des outils qui ne vont pas dans le sens du cheval.
C’est-à-dire que je veux bien utiliser des outils à condition qu’ils aillent dans le sens du bien-être de l’animal.
Et puis il faut que ça soit efficace.
Ce n’est pas le tout de vanter certaines méthodes qui peuvent être simples, qui peuvent être naturelles, mais si ça ne donne aucune efficacité, aucun résultat, nos chevaux ne progresseront pas.
Or, je vous rappelle que ce que l’on cherche c’est que nos chevaux progressent et nous également.
Alors j’ai commencé historiquement par le triangle de la réussite.
Le triangle de la réussite c’était un tiers physique, un tiers mental, un tiers technique.
Déjà, j’avais enlevé deux tiers à la technique puisque souvent pour les cavaliers il n’y a que la technique qui compte.
Et j’avais dit : le physique et le mental sont les deux pieds de la technique.
Alors aujourd’hui j’ai un peu évolué par rapport à ça et c’est ce qu’on va voir dans cette vidéo.
J’ai évolué et cette méthode devient plutôt la méthode des 3 P et pour aller encore plus loin je dirais que j’applique la loi de Pareto.
La loi de Pareto, j’en ai déjà parlé dans une précédente vidéo. C’est la règle des 20 – 80 ;
20 % des actions donnent 80 % des résultats.
Cette loi de Pareto s’applique à tout ;
20% des planètes représentent 80 % de la masse des planètes, etc.
On peut la décliner dans beaucoup de domaines, en développement personnel, en gestion du temps, en efficacité …
Alors comment ça se présente sur un graphique ? Ça se présente comme ça :
20% de nos efforts donnent 80% des résultats.
Le souci c’est que la plupart du temps on se concentre sur les vingt derniers pour cent et c’est normal puisque quand vous regardez un grand cavalier vous allez voir les vingt derniers pour cent, vous n’allez pas voir les 80% d’avant.
Et donc vous allez vous concentrer sur les choses les plus difficiles en fait et j’en reviens à ma simplicité.
Puisqu’en fait pour avoir 80% des résultats, il faut travailler sur la première partie de la courbe.
Nuno Oliveira disait « la perfection des choses simples », et je pense que c’est ça qu’il voulait dire mais il n’a pas été très bien compris puisque pour beaucoup de cavaliers, la perfection des choses simples ça veut dire ne jamais rien faire de compliqué et ce n’est pas tout à fait ça.
Alors si on traduit ça pour l’équitation je dirais que 80% du temps, les problèmes des chevaux ont des conséquences physiques, sont physiques en fait et seulement dans 20 % des cas, ce sont des problèmes mentaux.
Alors pour mes abonnés du Groupe Elite, je viens de mettre en ligne une vidéo où je montre qu’un problème mental chez le cavalier peut déclencher un problème physique chez le cheval.
C’est une vidéo très intéressante, mais elle est réservée aux membres du Groupe Privé Elite.
Les 3 P, ça commence par le physique.
On va voir tout à l’heure comment j’ai appris le physique.
Ensuite ça continue par le psychique, le deuxième P.
Et le psychique, ce n’est pas le psychique du cheval, c’est le psychique du cavalier parce que le psychique du cavalier agit sur le physique du cheval comme je viens de le dire.
Et le dernier P, c’est la pratique bien sûr.
Et là j’ai mis une photo de Meredith Michaels-Beerbaum parce que pour moi c’est un modèle au niveau de son psychique, elle a une volonté à toute épreuve. Elle a des chevaux qui ont un super physique et elle a une pratique exceptionnelle.
Pour moi, elle est vraiment la représentante de ces 3 P.
Après, je ne la connais pas personnellement, je ne peux pas avoir la certitude que ce soit la réalité, mais c’est mon imagination.
Quels sont les piliers de cette méthode ? Puisqu’en fait ça n’est pas ma méthode, c’est ce que j’ai découvert et redécouvert.
J’ai décidé de faire un petit jeu et de vous les présenter sous forme de Quizz avec les prénoms.
Le premier c’est Jean-Claude, le deuxième c’est Klaus, le troisième c’est Etienne, le quatrième c’est Michel.
Jusque-là, vous allez me dire, oui je les connais, je sais qui c’est, très bien !
Le cinquième c’est Marshall, là je suis moins sûr que vous le connaissiez, et le dernier c’est Joseph.
Alors on est parti !
Evidemment ce sont les prénoms des auteurs des livres qui sont la base de la façon dont je travaille avec les chevaux.
Le premier, vous l’avez reconnu, c’est Jean-Claude Racinet et le livre « Vers une équitation totale«
Ce livre parle des problèmes physiques du cheval et comment les régler.
Grâce à ce livre, que j’ai lu une quinzaine de fois et d’autres écrits évidemment, j’ai réussi à faire un tableau synthétique des pathologies que je vous offre.
Alors il y a beaucoup de gens qui me disent que c’est un tableau simpliste.
Déjà ce n’est qu’un tableau, ce n’est pas une méthode.
Et puis c’est peut être simpliste mais j’ai connu des choses beaucoup plus simples parce que lire quinze fois un livre pour le comprendre ce n’est pas vraiment quelque chose de simple à faire.
Le deuxième livre, vous l’avez reconnu également, c’est celui de Klaus Ferdinand Hempfling, « Danser avec les chevaux« .
Que m’a appris ce livre ?
Deux choses essentielles ;
- la première c’est le langage du corps
le langage du corps qui est très important dans la relation avec les chevaux,
- et puis l’importance du regard.
Deux choses que l’on comprend en lisant ce livre et qui m’ont beaucoup marquées.
On passe au troisième livre, celui-là vous le connaissez tous si vous me suivez, évidemment il s’agit d’Etienne Beudant et ce livre c’est « Vallerine« , coécrit par Patrice Franchet d’Espèrey.
Ce livre m’a appris la difficile facilité.
Parce qu’avec Beudant tout a l’air facile mais il y a tout un travail derrière pour arriver à ça.
Et puis il m’a appris la légèreté, la vraie légèreté c’est-à-dire la légèreté qui s’accompagne de liberté.
Un cheval qui n’est pas libre ne peut pas être léger, il est forcément contraint.
Donc un livre magnifique.
Ensuite, celui-là vous le connaissez tous parce que je suis quand même un cavalier de saut d’obstacles et ce livre est formidable parce qu’il ne parle pas que de saut d’obstacles.
Ce livre, c’est le livre de Michel Robert « Secrets et méthode d’un grand champion« .
Dans ce livre, il parle avant tout du mental du cavalier et c’est vrai qu’à l’époque où je ne connaissais pas les techniques de développement personnel, j’ai beaucoup apprécié le livre de Michel Robert.
Je l’ ai relu récemment et ça m’a fait très plaisir parce que toutes les techniques que j’ai appris depuis avec des coachs et bien finalement, elles étaient dans ce livre. Donc je pense que Michel Robert a reçu cet enseignement et nous en a fait profiter dans ce livre.
Je vous encourage donc vivement à lire ce livre pour la partie du mental du cavalier. Il est très intéressant.
Et puis il y a quand même dans ce livre une méthode complète de saut d’obstacles qui permet de sortir sans faute de nos parcours et c’est quand même quelque chose de très appréciable.
Le livre suivant, on sort un peu de l’équitation mais pas tant que ça. Si vous me suivez, j’en parle aussi beaucoup actuellement, c’est « Les mots sont des fenêtres« . C’est la communication non-violente. C’est le livre de Marshall Rosenberg.
Marshall Rosenberg a inventé le concept de CNV pour Communication Non Violente et ce concept je l’ai transformé pour l’équitation en concept d’ENV pour Equitation Non Violente.
Alors je suis encore en phase d’apprentissage sur ce concept d’équitation non-violente, j’ai lu récemment un très bon livre de Marshall Rosenberg, il en a écrit beaucoup.
C’était une transcription de conférence mais écouter les conférences pour moi c’est plus difficile à retenir que de lire les livres, je comprends beaucoup mieux en lisant qu’en écoutant parce que je suis plus visuel qu’auditif.
ça dépend de nos modes d’apprentissage.
Je suis en train d’étudier ça, peut-être que je sortirai un jour une étude sur l’équitation non-violente, ce n’est pas impossible.
Le dernier livre, c’est un livre qui fait polémique pour mes détracteurs, c’est comment se servir de notre subconscient. On sait que le subconscient c’est 80 à 95 % voire 99 % disent certains, des capacités de notre cerveau qui fonctionnent en automatique et sans notre contrôle.
Donc réussir à utiliser cette puissance, ça nous donne un potentiel phénoménal, et ce livre l’explique très bien.
C’est Joseph Murphy qui l’a écrit.
Joseph Murphy, c’est un pasteur Américain. Pour ceux qui connaissent, il est à l’origine de la loi de Murphy.
Ces deux derniers livres, vous les avez en audio dans le Générateur de connexion.
Ce sont deux livres très puissants qui sont offerts en bonus dans cette étude.
Alors maintenant j’aimerais qu’on parle de la pyramide de l’apprentissage.
Je n’ai pas inventé cette pyramide, je l’ai trouvée et reproduite.
Comment apprend-on ?
Pour 10% on apprend par un cours magistral, un peu plus par la lecture, un peu plus par l’audio et le visuel ou l’audiovisuel, un peu plus par la démonstration, un peu plus en discutant, un peu plus en pratiquant.
Et là où on retient le plus, c’est-à-dire à 90%, c’est en enseignant.
C’est pour ça que j’ai créé le Groupe Privé Elite parce que dans ce groupe, vous accédez à une étude tous les mois.
Vous avez donc un cours magistral, mais vous avez aussi de la lecture, de l’audio, des vidéos…
Vous pouvez nous faire des démonstrations puisque vous pouvez poster des vidéos de votre travail avec vos chevaux sur ce groupe, afin que l’on puisse vous faire notre retour sur ce qui est bien et ce qui peut être amélioré.
Et puis bien sûr dans ce groupe on privilégie la discussion, les échanges.
Si vous êtes dans ce groupe, vous pouvez enseigner aux autres ce que vous savez. C’est très enrichissant pour tout le monde et c’est en enseignant que l’on apprend le plus.