Le parcours de saut d’obstacles
8 ème séance de coaching d’un cavalier de saut d’obstacles.
Nous voilà arrivé à l’exécution du parcours. Ce pourquoi nous nous préparons depuis des mois.
En fait, après tout ce que je vous ai expliqué ce n’est presque plus qu’une formalité.
Il y a juste quelques points à prendre en considération :
Le premier est de montrer le maximum du terrain au cheval.
Si l’on ne vous demande pas de vous présenter au jury tout de suite, profitez-en pour faire le tour.
Si vous devez vous présenter, partez ensuite à l’autre bout du terrain et ne revenez vers la ligne de départ que quand la cloche sonne.
Si vous avez la chance d’avoir du temps, faites le parcours en passant à côté des obstacles. Faire ça m’a toujours donné de bons résultats.
Si un obstacle a un aspect inquiétant, montrez le discrètement à votre cheval.
Le premier obstacle est parfois le plus difficile à franchir car il faut mettre le cheval en route et vérifier ses intentions. Je conseille de le prendre dans un train légèrement supérieur au reste du parcours pour ne pas prendre de risque.
Avant de partir, prenez une grande inspiration avec le ventre. Vous allez stocker de l’air qui vous servira sur le parcours.
D’ailleurs, je ne l’ai pas dit mais je le fais beaucoup au paddock ou avant de rentrer en piste pour éviter de stresser.
Ensuite, il suffit de dérouler ce qui a été étudié à la reconnaissance et de s’appuyer sur les mécanismes appris à la maison qui a force sont devenus des automatismes.
Le mot est important ; cela veut dire qu’ils sont passés dans votre cerveau droit et dans celui du cheval. Vous pouvez donc les exécuter sans réfléchir.
Ça aussi, c’est important car si vous réfléchissez vous les stoppez.
C’est comme cela que beaucoup perdent leurs moyens en pistes ; ils veulent trop réfléchir. La réflexion est incompatible avec l’action.
Vous ne devez avoir qu’une chose à l’esprit, c’est la certitude que vous allez faire un parcours sans faute.
Le dernier point sur lequel il faut se concentrer, c’est le dernier obstacle dans le cas où vous êtes sans faute jusque-là bien sûr. Vous devez le sauter comme s’il y en avait encore un afin de ne pas vous relâcher trop tôt.
S’il est vraiment difficile, je n’hésite pas à encourager mon cheval de la voix quelques foulées avant pour lui faire comprendre que c’est important pour moi qu’il fasse attention.
Un dernier conseil valable aussi à l’entrainement mais dont je n’ai pas encore parlé, c’est le fait de garder votre dos tendu pendant le parcours. En effet, un relâchement de votre dos fait perdre de la hauteur sur l’obstacle à votre cheval. Essayez à la maison et vous verrez. Il m’a fallu des années pour découvrir ça car la plupart du temps on le fait instinctivement sans y penser. Mais quand on oublie, c’est la faute. Donc autant en être conscient.
Demain, nous verrons la récupération et la remise en travail après le concours.
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