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Découvrez pourquoi il n’est pas bon dans votre équitation de vous focaliser sur le résultat.

 

Parce qu’en fait, se focaliser sur le résultat amène du stress et amène trop d’empressement. C’est-à-dire qu’on va brûler des étapes puisqu’on va penser au résultat que l’on veut obtenir.

 

Alors penser au résultat c’est bien pour fixer des étapes mais ensuite on doit l’oublier.

 

Que vous vouliez aller dans votre cuisine ou que vous vouliez aller sur la lune, le premier pas sera le même.

 

Donc définissez quel est votre premier pas, puis votre deuxième pas mais ne demandez pas d’avoir des résultats.

 

Les résultats ne dépendent pas de vous mais d’éléments extérieurs que vous ne contrôlez pas.

 

Parce que sinon vous allez stresser, vous allez sauter des étapes et vous aller échouer ou prendre du retard.

 

Je vais prendre un exemple :

 

J’ai une jument dans le piaffer qui décale son épaule vers la droite.

 

J’ai donc lu le livre de Pierre Beaupère sur les chevaux droitiers et gauchers. ça n’a rien changé, ma jument est droite normalement mais dans le piaffer, elle a tendance à décaler son épaule droite vers la droite.

 

Evidemment, c’est très embêtant.

 

J’ai donc demandé à Jean Philippe Giacomini, un grand écuyer qui vit aux Etats-Unis et avec lequel je suis en contact fréquent, ce qu’il en pensait et il m’a dit qu’effectivement c’était dans le piaffer qu’on voyait ressortir tous les défauts du cheval.

 

Malgré mes connaissances en biomécanique, je n’arrivais pas à régler ce problème dans le piaffer monté.

 

Parce qu’à pied, elle ne me le faisait pas.

 

Jean Philippe Giacomini m’a dit : travaille-la en longue rênes.

 

Pourquoi en longues rênes ?

 

Parce qu’en longue rênes je contrôle les postérieurs beaucoup plus facilement avec ma longe et donc ça me permet de guider les postérieurs pour avoir la souplesse et pour que l’épaule ne se décale pas, que les postérieurs restent souples et donc que l’épaule reste droite.

 

Et comme en plus à pied, pour elle c’est plus facile, effectivement quand j’ai fait ça, j’ai eu de meilleurs résultats monté puisque ma jument était plus souple au niveau des hanches et donc décalait moins son épaule.

 

Ce n’est pas encore parfait mais j’ai fait beaucoup de progrès.

 

Si vous voulez vous former aux longues rênes avec une spécialiste, je vous conseille la formation de Sandrine Dhondt

 

Pourquoi je vous raconte cette histoire ?

 

C’est tout simplement parce que quand j’ai mis les longues rênes, la jument ne connaissait pas.

 

Pourtant, j’avais dû les lui mettre autrefois je pense, mais ça fait très longtemps et la jument a commencé par reculer.

 

Je me suis dit oh là là, je ne suis pas rendu dans le piaffer parce que si ma jument n’est pas capable de rester droite et si elle recule, le piaffer ne va pas être possible.

 

Je me suis dit : oublie cet objectif de piaffer, concentre toi sur le fait de marcher en longues rênes, c’est tout.

 

Donc ma jument reculait. Je l’ai laissé reculer. Je ne me suis pas fâché. J’ai attendu qu’elle s’arrête.

 

Première étape, la jument ne reculait plus, elle s’arrêtait.

 

Deuxième étape, j’ai essayé de la faire avancer. Au début elle continuait à reculer. J’ai attendu qu’elle s’arrête pour pouvoir lui montrer que je voulais qu’elle avance.

 

Progressivement elle a fait un pas, puis deux pas, puis je l’ai encouragée et elle a fini par faire un tour complet de piste aux longues rênes.

 

Ensuite j’ai changé de main. J’ai eu le même problème à l’autre main.

 

Ça m’a pris au moins trois jours avant que la jument accepte simplement de marcher au pas en longues rênes.

 

J’ai complètement oublié mon objectif de piaffer.

 

Et puis au bout de 4, 5 jours j’ai pu la faire trotter en longues rênes et elle a commencé à piaffer aux longues rênes.

 

Effectivement, le fait de la faire piaffer tranquillement, dans le calme aux longues rênes sans qu’elle se mette debout, sans qu’elle s’énerve, sans qu’elle recule, m’a permis de travailler le piaffer, de travailler la rectitude et donc ensuite j’en ai bénéficié monté.

 

Quand je lui ai redemandé de piaffer monté,  elle a eu moins tendance, quand elle ne s’énerve pas tout au moins, à charger son épaule droite et à rester plus souple des hanches et du dos de manière à faire un piaffer plus agréable.

 

Quand mon piaffer sera correct, je vous montrerai mais pour l’instant, ce n’est pas tout à fait le cas.

 

Voilà ce que je voulais vous dire aujourd’hui, donc n’oubliez pas que se focaliser sur les objectifs c’est bien, mais se focaliser sur les résultats c’est contre-productif parce que ça va faire en sorte que vous allez stresser et vous allez louper des étapes.

 

Donc oubliez temporairement le résultat. Pensez à votre objectif mais pas au résultat.

 

Et ça, c’est valable quoi que vous fassiez dans la vie.

 

Essayez de faire les choses sans demander à avoir des résultats.

 

Ce n’est pas ce qu’on nous apprend à l’école, ce n’est pas ce qu’on nous apprend dans la vie, mais c’est le plus efficace car vous faites un petit pas à la fois et les résultats viendront tout seuls.

 

Pas forcément ceux que vous attendez. Ça sera peut-être différent mais vous aurez des résultats.

 

Il suffit de faire un pas chaque jour et de mettre toujours un pied devant l’autre dans la direction que vous voulez prendre et vous verrez que les résultats arriveront forcément à un moment donné.

 

Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser« . J’aide les cavaliers qui travaillent seuls à avoir un cheval heureux et motivé pour pratiquer une équitation sans contrainte grâce à la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) car je pense que rien n’est plus important que la compréhension du cheval.

Pourquoi vous ne devez pas vous focaliser sur le résultat

 

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