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Quels sont selon moi les quatre plus gros problèmes physiques les plus négligés où ignorés des cavaliers ?

 

Alors avant qu’on voit ces quatre problèmes physiques, on va voir les quatre points qui sont le plus souvent suivis par les cavaliers.

 

Le premier problème physique c’est les membres.

 

Tous les cavaliers protègent les membres de leurs chevaux avec des protections.

 

Alors c’est très bien, j’en mets en saut d’obstacles, parce que les chevaux peuvent se cogner involontairement en sautant.

 

Sur les chevaux qui sont sensibles à l’obstacle, je leur mets des guêtres fermées pour qu’ils ne se fassent pas mal, qu’ils n’aient pas d’appréhension.

 

Mais par contre en dehors de ce cas là j’apprends à mes chevaux à avoir une bonne locomotion et je ne mets pas de protections.

 

De toute façon mes chevaux ne sont pas ferrés et donc ils ne se font quasiment pas mal. Ils n’ont jamais d’atteintes, jamais rien.

 

Alors les protections c’est une bonne chose mais il faut savoir que ça peut provoquer des tendinites à l’usage.

 

Donc ça a aussi des effets pervers. Les chevaux ne doivent pas garder les protections trop longtemps sous peine d’avoir des problèmes aux tendons.

 

C’est le numéro un dans le suivi physique des chevaux.

 

Passons maintenant au problème numéro deux qui est les pieds.

 

Les cavaliers s’amusent à mettre tout un tas de produits sur les pieds. Evidemment il y a les chevaux ferrés et les chevaux non ferrés.

 

Personnellement je ne mets quasiment jamais de produits sur les pieds de mes chevaux par contre j’ai toujours la râpe à la main. C’est-à-dire que mes chevaux ne sont pas ferrés, mais tous les jours, ils ont droit à des ajustements.

 

Pourquoi ?

 

Parce que le pied pousse en permanence.

 

Le pied qui n’est pas ferré travaille et lorsqu’il est bien un jour, après le travail le lendemain, il a changé sa morphologie et il faut remettre des coups de râpe pour remettre le pied dans une bonne physiologie.

 

Je le fais après le travail parce que le travail a tendance à déformer le pied et donc après le travail je peux remettre le pied comme je veux.

 

Mes chevaux ont la corne du pied qui pousse entre 1, 2 voire 3 mm par jour selon les saisons !

 

Par jour, je vous dis bien, donc à partir du moment où j’ai une pousse pareille, je ne peux pas laisser mes chevaux sans surveillance au niveau podologique. Je suis obligé de les parer très souvent.

 

Imaginez un cheval ferré ; Quand il est ferré il a de bons aplombs, il est correct. Une semaine après, dans quel état il est ? Il n’a plus du tout les aplombs corrects puisque vous ne pouvez pas parer un cheval tous les jours lorsqu’il est ferré.

 

En fait, à moins de faire venir le maréchal ferrant toutes les semaines, eh bien, au bout d’une semaine, votre cheval n’a plus d’aplombs corrects. Alors si le maréchal vient six semaines après, voir huit semaines après, les pieds c’est une catastrophe.

 

Et c’est ce dont je me suis aperçu en déférant, c’est-à-dire que le pied travaillait énormément et que donc ça devait être surveillé. Je suis très content de pouvoir le faire tous les jours, ou tout du moins chaque fois que je les monte, pour que mes chevaux aient toujours des pieds avec des aplombs corrects, avec un appui correct et ça, avec l’expérience j’arrive à bien le régler.

 

Alors passons au troisième élément qui sont les dents.

 

On est déjà sur des cavaliers plus attentifs qui appellent le dentiste et qui font surveiller les dents de leurs chevaux. Je n’ai rien à dire là-dessus, c’est nécessaire de le faire. Mais pas trop souvent, parce que si vous limez les dents trop souvent quand votre cheval va vieillir, ses dents vont tomber.

 

Donc il faut faire attention quand même de ne pas le faire trop souvent, une fois par an, voire une fois tous les deux ans, ça peut être suffisant.

 

Pour mes chevaux qui sont au pré je pense qu’une fois tous les deux ans c’est suffisant parce qu’ils se servent énormément de leur dentition pour manger.

 

Et le quatrième et dernier point ; le dos.

 

Alors le dos, c’est l’ostéopathe, c’est le saddle fitter. Ça c’est de plus en plus fréquent.

 

Et puis là, vous vous dites ; ça y est on a fait le tour de tous les points à surveiller au niveau du physique du cheval.

 

Eh bien pas du tout, je vais même vous dire qu’on n’a pas encore commencé !

 

Alors pourquoi ? On va regarder ce que l’on doit vraiment suivre en fait.

 

Que veut on obtenir sur un cheval ?

 

C’est ce que l’on voit sur cette photo :

C’est-à-dire un cheval qui remonte son dos, un cheval qui arrondit son encolure, sa nuque et qui remonte son garrot, qui engage ses postérieurs.

 

Comme c’est ce qu’on veut obtenir, il va falloir travailler sur le physique du cheval.

J’aime bien ce dessin, parce que vous avez en rouge les trois points dont je vais vous parler aujourd’hui.

 

Ils sont là, on va les étudier en détail. C’est parti !

 

Le premier point c’est la nuque :

La nuque, on ne s’en occupe jamais assez.

 

Chaque action de rêne ou d’enrênement, de longe, de licol, etc. a un effet sur la nuque. Parfois délétère.

 

Je ne dit pas qu’il ne faut pas utiliser les rênes. Qu’on soit bien d’accord. Mais il faut avoir conscience que ça a une action sur la nuque et une action sur les vertèbres cervicales.

 

Si les vertèbres cervicales de votre cheval ne sont pas correctes, vous allez avoir des problèmes dans la bouche, vous allez avoir des problèmes de direction, vous allez avoir des problèmes de tension, des problèmes de vue, de maux de tête,… .

 

Donc la qualité de fonctionnement des vertèbres cervicales est extrêmement importante.

 

50% des chevaux ont des problèmes aux cervicales, même les miens !

 

Ce n’est pas pour rien que François Baucher (1796-1873) travaillait les flexions. Flexions directes et latérales pour décontracter les vertèbres cervicales. C’est parce qu’il avait conscience que les actions de main attaquent les vertèbres cervicales.

 

Alors c’est important qu’il n’y ait pas de blocage à ce niveau. Qu’elles soient libres de fonctionner tout à fait normalement.

 

Donc pour moi, c’est le point numéro un qui est négligé par la moitié des cavaliers, voire plus, parce qu’ils n’ont pas conscience que leurs actions ont une incidence sur la nuque.

 

Pour travailler la nuque, je vous ai donné des exercices en vidéo (pour mes abonnés). Vous pouvez les faire.

 

Certains disent qu’ils sont dangereux. Moi je vais vous dire que c’est beaucoup moins dangereux de faire ces exercices que de tirer sur les rênes ou de mettre des enrênements.

 

Donc vous avez le choix, vous faites ce que vous voulez, mais moi je vous conseille de faire ces exercices pour décontracter la nuque de votre cheval et des flexions latérales ça ne leur fait pas de mal, pour entretenir la qualité de fonctionnement des vertèbres cervicales de votre cheval. Vous pouvez le faire vous-même, vous n’avez pas besoin d’ostéopathe pour ça.

 

Passons au deuxième point qui sont les épaules.

 

Les épaules, on les attaque de deux côtés, on les attaque en haut par la selle.

 

Je regardais une vidéo récemment, une ancienne vidéo d’Equidia d’un entraîneur de dressage qui aujourd’hui est reprise sur Cheval TV. Je n’ai pas pu regarder plus de deux minutes parce qu’en deux minutes déjà, je faisais des bonds sur ma chaise.

 

Le premier conseil qui était donné, c’était de pousser avec son assiette…

Alors quand vous poussez avec votre assiette, vous avez la flèche rouge à droite que vous voyez sur ce dessin; Vous écrasez le haut des épaules.

 

Et à moins que la selle soit vraiment très loin des épaules, sur les grands chevaux c’est vrai, mais sur les petits chevaux ça ne l’est pas, vous écrasez les épaules.

 

Vous bloquez les épaules ensuite vous allez bloquer les premières thoraciques, les premières dorsales et votre cheval va avoir le frein à main serré, il ne pourra plus avancer.

 

Inversement, si vous avez un cheval qui a le frein à main serré, pensez à ça. Et ensuite essayez de ne pas bloquer le frein à main sur votre cheval. Le frein à main est dans l’avant-main sur les chevaux.

 

Si vous avez un cheval court, comme les chevaux Ibériques, vous avez toutes les chances qu’il se bloque à ce niveau là. Je vois beaucoup de chevaux Ibériques qui ont le frein à main serré.

 

Pourquoi ? Parce que la selle vient trop en avant. Et si elle vient trop en avant, elle bloque les épaules.

 

Donc le deuxième point qu’il faut vraiment traiter c’est le problème des premières vertèbres thoraciques, les premières vertèbres dorsales. Je vous les ai montrés avec cette flèche rouge, vous les voyez et il faut vraiment en prendre soin.

 

Je donne aussi à mes abonnés des exercices pour débloquer les premières vertèbres thoraciques. N’hésitez pas à les appliquer si vous sentez que votre cheval a le frein à main serré quand vous travaillez.

 

Il y a beaucoup de gens qui m’ont envoyé des mails pour me dire que c’était extrêmement efficace et c’est la réalité donc allez-y, faites-le.

 

Et le dernier point dont je veux vous parler qui est pour moi essentiel, qui est le plus important c’est le poids du cavalier sur le dos du cheval.

Je vous ai mis ce dessin parce qu’on voit une flèche qui descend, on voit que le cavalier par la gravité appuie sur le dos du cheval.

 

Il appuie sur les muscles, il écrase les muscles et donc il faut respecter le dos de nos chevaux. C’est très important, le dos, c’est la courroie de transmission de l’énergieTous vos résultats dépendent de ça.

 

100% de vos résultats dépendent de cette courroie de transmission.

 

Préservez-la, faites du travail fractionné ! Je ne peux pas vous dire autre chose c’est ma croisade, le travail fractionné. Il faut que vous alliez dans ce sens.

 

D’ailleurs on est en train de créer avec Cécile, qui est membre de toutes mes études, elle fait partie du groupe Elite des gens qui me suivent, un logo que l’on va mettre sur des vêtements; t-shirts, sweat shirts, blousons, casquettes et autres pour encourager les cavaliers à travailler en fractionné.

 

S’il n’y a qu’une chose que vous devez retenir de ce que je vous dis, c’est ça ; Travaillez vos chevaux en fractionné et vous allez leur changer la vie.

 

Et puis en bonus qui n’est pas dans la vidéo, un quatrième point très négligé par les cavaliers, c’est l’estomac.

 

Selon des études qui ont été faites, 80% des chevaux ont des ulcères à l’estomac, généralement à cause d’une nourriture mal adaptée.

 

Le cheval doit manger une nourriture peu énergétique pendant 16 h par jour et pas des concentrés pendant deux fois un quart d’heure.

 

Mais l’alimentation et tous ses problèmes, c’est un autre sujet très complexe que je ne vais pas développer ici.

 

Mais si votre cheval a des douleurs à l’estomac, il ne travaillera pas correctement. Il sera aussi bien gêné physiquement que distrait mentalement.

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Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser ». J’accompagne les cavaliers à mieux comprendre et respecter leurs chevaux avec la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) pour qu’ils aient de meilleurs résultats.

Les 4 problèmes physiques les plus ignorés des cavaliers

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