Comment améliorer sa position à cheval ?
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de position.
La position est un sujet essentiel en équitation dont je parle assez souvent.
J’ai participé récemment à un stage de dressage avec une élève de Sue Oliveira, la belle fille de Nuno Oliveira. Elle insistait énormément sur la position.
La première chose qu’il faut comprendre, c’est que les hommes et les femmes ne sont pas physiologiquement égaux en matière de position.
Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas naturellement la même « souplesse des reins ». Merci aux personnes qui ont précisé cette différence anatomique sur Facebook.
Il s’agit en fait d’une différence de courbure lombaire qui s’explique pour des raisons purement sexuelles. Les hommes doivent avoir le rein souple et les femmes supporter le mouvement lors du rapport. Peut-être également pour des raisons de maternité puisque les femmes doivent porter leur enfant.
Les hommes ont donc plutôt des facilités pour le travail sur le plat car ils ont les lombaires plus souples, alors que souvent les femmes préfèrent le dressage.
Les hommes ont le dos plus souples. Donc pour suivre le cheval au trot assis ou au galop, ils ont plus de facilités pour accompagner leur cheval.
Et pour les femmes, c’est beaucoup plus difficile. Je l’ai vu au cours du stage. Ça m’a beaucoup marqué.
Les femmes ont une raideur au niveau des lombaires.
Par contre, cette raideur est très utile pour sauter.
Du coup, les femmes ont plus de facilités à l’obstacle que les hommes.
Les femmes, pour sauter, ont les lombaires rigides et c’est très utile pour avoir un cheval bien tendu. Je l’ai déjà expliqué dans une autre vidéo et j’ai d’ailleurs mis des années à le comprendre. Personne ne me l’ayant expliqué.
Mais par contre, c’est un handicap sur le plat parce que quand vous avez un dos rigide, au trot et au galop vous avez tendance à sauter dans la selle.
Donc il n’y a pas cinquante solutions. Tout d’abord, la plupart des cavaliers montent avec des étriers trop courts.
Pour travailler à l’obstacle, il faut avoir des étriers courts.
Mais sur le plat, il faut avoir des étriers le plus long possible.
La seule limite est de pouvoir vous mettre au trot enlevé. Ainsi, vous aurez une position qui va descendre. Vos jambes vont se placer.
Quand je suis passé du saut d’obstacles au travail sur le plat, j’ai rallongé petit à petit de sept ou huit trous.
On nous apprend qu’i y a deux trous de différence entre le plat et l’obstacle, c’est insuffisant. Vous pouvez mettre cinq, six trous sans problème.
Beudant faisait tous les jours du trot assis sans étriers quand il était valide. Parce qu’après avec Vallerine, il ne faisait plus de trot mais du passage car il avait des gros problèmes de dos suite à un grave accident. Mais quand il était valide, tous les jours, il se forçait à faire du trot assis sans étriers.
Il vous permet de descendre dans votre selle et c’est ça qui est important.
Il faut donc se mettre dans cette attitude pour que ça soit les fesses qui soient en appui sur la selle et que vous puissiez ainsi mieux accompagner le mouvement de votre cheval, que ce soit au trot ou au galop.
Si vous avez une attitude un peu en avant, vous allez sauter dans votre selle et faire mal au cheval. Parce que votre dos ne va pas être assez souple.
Il va falloir travailler votre souplesse. Vous devez pouvoir assouplir votre dos pour engager votre cheval et pour être bien assis.
Alors évidemment, il ne faut pas faire d’excès parce que, je l’ai déjà expliqué, il ne faut pas pousser son cheval avec l’assiette. Parce que si vous le poussez, vous envoyez la selle sur les épaules et vous lui faites mal.
En plus, je trouve que ce n’est pas très bien parce que quand vous avez une assiette bien profonde qui pousse votre cheval vers l’avant et que vous voulez faire une épaule en dedans par exemple, vous avez toutes les chances de la rater. C’est-à-dire que votre cheval va tourner au lieu d’aller de côté. Il faut faire très attention à ce que l’on fait avec l’assiette.
Il ne s’agit pas de pousser le cheval. Ce que je veux dire, c’est simplement accompagner le mouvement pour ne pas décoller dans la selle. Bien accompagner le mouvement pour rester au trot assis et au galop sans sauter. Ça permet également de mieux contrôler son cheval quand on est dans cette attitude-là.
Voilà, j’espère que j’ai été clair, si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire ci-dessous.
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Oui. Vous dites avec des termes techniques ce que je tente d’expliquer avec des termes simples. Merci pour votre contribution.
Bonjour
Connaissez vous des exercices (à cheval ou à pied) permettant d’ameliorer la souplesse des reins ? Merci pour vos conseils.
A pied, il y a par exemple tous les exercices de Yoga qui portent sur les reins. Vous pouvez également vous pencher en avant pour toucher vos pieds sans plier les genoux. Vous pouvez fléchir les genoux l’un après l’autre pour décontracter toute la colonne. A cheval, il y a le trot assis sans étriers en faisant bouger le bassin d’arrière en avant et d’avant en arrière. Je vous conseille les livres de Sally Swift et notamment « Nouvelle équitation centrée ».
Es que tu pourrais me donner une technique pour m’entrainer sans cheval
L’équitation centrée permet de faire ça. J’en parlerai dans une prochaine séance C.FLIX.