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Le cerveau du cheval est-il différent du nôtre ?

 

J’ai souvent parlé du cerveau des humains, avec notamment la métaphore du cerveau gauche et du cerveau droit, mais je parle rarement du cerveau des chevaux.

J’ai vu qu’il y a des personnes qui ont transposé cette notion cerveau gauche, cerveau droit aux chevaux. Notamment Pat Parelli. Il faut savoir qu’il a travaillé avec Anthony Robbins qui est un grand coach en PNL (Programmation Neuro Linguistique).

 

C’est donc normal qu’il ait pensé à utiliser cette notion cerveau gauche, cerveau droit pour décrire le caractère des chevaux.

 

Mais en réalité, ça ne se recoupe pas avec ce que l’on utilise pour les humains puisque Parelli a fait sa propre analyse. Après tout pourquoi pas, puisque finalement ce n’est qu’une métaphore.

 

Le problème, c’est que d’autres personnes ont repris ça pour le complexifier. Or, le but d’une métaphore c’est de simplifier les explications. A partir du moment où vous considérez ça comme ce que j’ai lu récemment « une notice d’avion« , vous arrivez à quelque chose de très complexe et de finalement incompréhensible. Je voudrais donc éclaircir ces notions.

 

Tout d’abord, je pense que le cheval a un cerveau identique au nôtre. Non pas par sa taille, mais par son fonctionnement.

 

En réalité, on a deux cerveaux de toute façon. On les appelle comme on veut ; gauche, droite. Je dirais plutôt un cerveau d’analyse que nous avons développé depuis la toute petite enfance puisqu’on nous oblige en permanence à le développer.

 

C’est ce qu’on apprend à l’école ; On nous oblige à réfléchir, à avoir un esprit critique, à raisonner, à faire des mathématiques, à utiliser ce cerveau gauche au maximum. On considère dans notre éducation que c’est le cerveau gauche qui fera notre réussite. Mais aujourd’hui, on se rend compte que c’est totalement faux. Ou tout du moins, que l’on a déséquilibré le cerveau droit au profit du cerveau gauche.

 

Mais ce n’est pas des humains que je veux parler aujourd’hui, c’est des chevaux. Pour les chevaux, c’est un peu différent parce que quand on est à leur contact, on les aide à utiliser leur cerveau d’analyse, qu’on appelle le cerveau gauche, puisqu’ils doivent réfléchir pour comprendre nos demandes.

 

Alors que les chevaux ont plutôt tendance à réagir à l’instinct. Donc avec leur cerveau droit ou la partie émotionnelle de leur cerveau,  la partie automatique également. Et pourtant, ils fonctionnent exactement comme nous. Je vais prendre un exemple :

 

Quand vous apprenez à conduire, vous avez deux pieds et trois pédales, un volant, un levier de vitesses, un frein à main et avec tout ça vous êtes complètement perdus. Vous allez donc utiliser votre cerveau analytique, dit cerveau gauche, pour essayer de vous sortir de cette situation.

 

Eh bien, quand vous voulez apprendre un exercice à un cheval, il va faire exactement la même chose. Cet exercice va d’abord le perturber. Puis il va utiliser son cerveau gauche pour essayer de comprendre ce que vous voulez lui apprendre. Ce n’est pas toujours facile parce que les chevaux n’ont pas l’habitude d’utiliser cette partie de leur cerveau. Ça demande un apprentissage.

 

Une fois que le cheval aura appris, vous allez faire de la répétition.

 

C’est exactement la même chose qu’en voiture. A force de pratiquer, ça va devenir instinctif et ça va passer dans votre cerveau automatique, dans votre cerveau droit. Et vous allez conduire sans même y réfléchir malgré que ce soit d’une complexité extrême.

 

C’est pareil pour les chevaux. C’est-à-dire que quand vous allez leur avoir appris un exercice et que vous allez l’avoir mis en pilote automatique, c’est-à-dire avec une réaction instinctive par rapport à la demande, votre cheval va utiliser son cerveau droit automatique pour faire l’exercice.

 

Ce n’est pas plus compliqué que ça. Inutile de complexifier les choses avec des concepts qu’il faut relire dix fois avant de les comprendre. Le cheval fonctionne de la même façon que nous. Il a besoin d’utiliser son cerveau gauche qui est normalement sous-utilisé et de passer ça dans le cerveau automatique à partir de la répétition. Voilà comment fonctionne l’apprentissage.

 

Comment pouvons-nous nous servir de ça ?

 

Il y a deux aspects :

 

  • le premier c’est qu’en aidant les chevaux à comprendre, on leur développe leur cerveau gauche et donc on rééquilibre leur cerveau gauche par rapport à leur cerveau droit.

 

  • Alors que les chevaux nous obligent à utiliser notre cerveau droit, notre cerveau émotionnel. Et donc on rééquilibre notre cerveau émotionnel par rapport à notre cerveau analytique, qui est beaucoup trop développé et tout le monde y gagne dans cette relation.

 

Vous voyez que les chevaux peuvent nous apporter beaucoup. Je l’ai déjà dit dans plusieurs vidéos. Les chevaux sont capables de nous hypnotiser très facilement grâce à leur cerveau droit émotionnel. Nous en face, on est des petits joueurs par rapport à ça. Cela montre que c’est beaucoup plus développé chez eux que chez nous.

 

Ils ont donc beaucoup à nous apprendre sur ce plan-là. Et inversement, nous avons un cerveau gauche très développé qui peut aider les chevaux à réfléchir avant d’agir. Tout le monde est gagnant.

 

Mais vous comprenez bien que le fonctionnement est identique. Même si nous avons peut-être un plus gros cerveau que les chevaux. Peu importe en fait, le fonctionnement est exactement le même.

 

Simplement, les chevaux ont une capacité innée côté droit. Nous avons aussi cette capacité. J’en ai parlé dans ma vidéo précédente sur l’intuition. Nous l’avons juste sous développée.

 

Et de la même façon les chevaux ont sous-développé leur partie gauche du cerveau analytique, puisqu’ils ne font pas des maths tous les matins. Mais il faut savoir qu’ils sont capables de le faire comme je l’ai expliqué dans une autre vidéo sur les chevaux qui avaient appris à lire, compter, écrire, parler plusieurs langues.

 

Et ça, ils le faisaient forcément avec leur cerveau gauche. Donc le cheval a la possibilité d’avoir un cerveau gauche beaucoup plus puissant que ce que l’on pense. Et nous, nous avons la capacité d’avoir un cerveau droit plus puissant. Aussi puissant, voir même plus puissant que celui des chevaux.

 

Et si vous arrivez à avoir un cerveau droit plus puissant que le sien, votre cheval va vous écouter.

 

En effet, vous serez plus puissant que lui sur le cerveau droit et vous allez lui apprendre à développer son cerveau gauche. C’est tout un programme dont je parle dans Le Générateur de Connexion notamment.

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Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser« . J’accompagne les cavaliers à mieux comprendre et respecter leurs chevaux avec la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique).

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