La foire d’empoigne des chevaux
6ème étape du coaching virtuel d’un cavalier de saut d’obstacles.
Si vous avez bien suivi la méthode jusque-là, vous voilà arrivé sur le terrain de concours parfaitement préparé et sans aucune mauvaise expérience susceptible de se graver à vie dans la mémoire de votre cheval.
C’est là que les choses se compliquent car vous allez être confronté à quelque chose que vous aurez peut-être eu du mal à préparer : la foire d’empoigne du paddock.
Autrefois, les concours étaient divisés en catégories et les paddocks reflétaient assez bien le niveau des couples. Ce qui fait qu’à partir d’un certain niveau, l’ambiance était bon enfant, que l’on se connaissait tous et se respectaient.
Nous connaissions les chevaux et les habitudes de leurs cavaliers ce qui nous permettait d’échauffer nos chevaux en toute intelligence.
Il y a bien longtemps que cette période est révolue et que maintenant, c’est à celui qui s’imposera dans les paddocks où toutes les catégories sont mélangées.
N’ayant bien souvent personne pour me mettre les barres et m’assister dans ce pugilas, il m’arrivait parfois de devoir me mettre devant un obstacle pour que l’on veuille bien m’écouter et me laisser sauter.
Une situation très désagréable qui m’a conduit à arrêter la compétition car je n’y prenais plus de plaisir.
Je ne sais pas si les choses ont évolué depuis. Je vous parle d’il y a quelques années déjà.
Bref, revenons à notre jeune cheval.
Celui-ci risque d’être pour le moins perturbé par ses congénères qui risquent d’ailleurs d’être dans le même état que lui ce qui ne va pas arranger les choses.
Vous avez compris que pour cette étape, je n’ai pas de solution miracle.
Je peux juste vous conseiller de choisir vos concours en fonction de la possibilité d’échauffer votre cheval dans le calme.
Certains concours disposent de plusieurs structures que vous pouvez utiliser. C’est un plus.
Ce que je préférais faire, c’était d’échauffer tranquillement mon cheval à la longe, quitte à ne pas travailler sur le plat monté. Ce n’est pas le jour du concours que l’on travaille les chevaux.
Je rentrais sur le paddock essentiellement pour sauter en commençant toujours par un croisillon au trot. Cela permet au cheval et au cavalier de s’échauffer et de se détendre sans se mettre déjà à plat et sans avoir à penser à sa foulée. J’en profite pour travailler ma position en regardant sur le coté en sautant.
Ensuite, je mettais un vertical avec du pied dans le but de rendre le saut le plus facile possible. Il faut absolument éviter les sauts difficiles à l’échauffement.
Idem pour l’oxer montant ou carré selon les chevaux mais toujours avec du pied.
Bien sûr, il faudra prendre en compte les particularités du cheval et un cheval qui saute à plat (pas le vôtre puisque vous l’avez travaillé comme je l’ai indiqué précédemment) devra terminer sur une battue près de l’obstacle. Inversement pour un cheval un peu timide.
Inutile que je développe ce point puisque c’est ce que les cavaliers font le mieux ; biaiser les défauts des chevaux.
J’aime bien terminer quelques numéros avant mon tour afin de pouvoir descendre et dessangler, phase primordiale dans la réussite.
Demain, on parlera du parcours lui-même. Je vous livrerai mes astuces.
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