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7 exercices pour assouplir votre cheval.

 

De tous mes programmes, le Générateur de Souplesse est celui qui a le plus de succès avec le Générateur de Connexion.

 

Et c’est logique parce que la souplesse, c’est ce qu’il y a de plus important dans le travail des chevaux. Si on n’a pas la souplesse on travaille faux.

 

Toutes les articulations, tous les muscles, tout le corps du cheval doit être souple.

 

C’est un objectif permanent que doit avoir le dresseur comme le cavalier de compétition.

 

Alors voyons aujourd’hui 7 exercices qui permettent d’assouplir votre cheval.

l'extension d'encolure

Un exercice dont je ne vais pas vous parler c’est celui qui est sur cette photo, c’est-à-dire l’extension d’encolure, puisque j’en ai parlé dans une vidéo précédente il y a deux semaines.

 

Je ne vais donc pas revenir sur cet exercice là ; l’extension d’encolure étire les vertèbres dorsales, ça fait partie des exercices d’assouplissement.

 

On va voir 7 autres exercices et restez bien jusqu’à la fin parce que le 7ème, c’est quelque chose de nouveau pour moi et je vais vous en faire profiter en avant-première.

 

Je n’ai pas encore complètement approfondi mais je vous tiendrai au courant des résultats que j’obtiens avec ce septième exercice dont je vais vous parler à la fin de la vidéo.

 

Exercice numéro 1, la volte

La volte et le huit de chiffre

j’ai mis ce dessin de volte parce qu’il y avait un dessin d’un huit de chiffre.

 

C’est vrai que la volte c’est quelque chose de très important dans l’assouplissement parce que ça permet d’étirer un côté du cheval sans étirer l’autre côté.

 

On peut étirer plus un côté que l’autre selon à quelle main on tourne, donc c’est très important.

 

Michel Robert dit que si la volte n’existait pas, il n’y arriverait pas.

 

Et je crois que c’est tout à fait ça. C’est très important la volte. On ne peut pas dresser un cheval uniquement sur la ligne droite.

 

Et le huit de chiffre a une importance parce que si vous arrivez à parfaitement changer de main au milieu du huit, c’est que votre cheval a déjà un bon niveau d’assouplissement. Sinon il n’acceptera pas de tourner sans lever la tête ou va vous échapper lors du changement de main.

 

Le deuxième exercice c’est le reculer

 

reculer sans créer de dégâts physiques

Alors pour le reculer il y a un article sur mon blog que je vous invite à aller lire sur le reculer et qui a été écrit par Virginie Belliard qui est ostéopathe, étiopathe et praticienne shiatsu. Donc elle sait de quoi elle parle au niveau physique pour les assouplissements. Elle a écrit cet article invité sur mon blog Progresser avec son cheval.

 

Jean d’Orgeix disait qu’un cheval devait être capable de reculer pendant 60 mètres. Posez vous la question ;

 

Est-ce que mon cheval est capable de reculer pendant 60 mètres ?

 

C’est quand même très long 60 mètres. C’est très difficile. Donc ça suppose que le cheval soit extrêmement gymnastiqué et surtout progressivement gymnastiqué. Bien sûr n’essayez pas de reculer 60 mètres d’un coup sans préparation. Il faut que votre cheval soit capable de reculer d’un pas, puis de deux pas, puis de trois pas. Avant d’arriver à 60 mètres il vous faudra beaucoup de temps et beaucoup d’assouplissements.

 

Mais lorsque votre cheval sera souple et restera bien droit sur le reculer, vous pourrez reculer plus longtemps et lorsque vous arriverez à reculer 60 mètres, c’est que vraiment vous aurez un cheval très assoupli. C’est pour ça que ce deuxième point, le reculer, est à la fois simple et long pour arriver à faire 60 mètres de reculer tranquillement sans que votre cheval ne s’ouvre ou ne se traverse.

 

Vous pouvez aussi reculer sur la volte d’ailleurs. C’est difficile pour le cheval parce que ça lui demande des contractions qui sont un peu bizarres au niveau de sa musculature. Mais ça fait partie également des assouplissements.

 

Le troisième exercice ce sont les descentes

 

les descentes à cheval

Alors là, j’ai mis une petite photo humoristique. Enfin, ce n’est pas tellement de l’humour pour le cheval parce qu’il en bave un peu. Il y a vraiment une belle descente. Mais c’est pour montrer que la descente permet d’assouplir les jarrets et les postérieurs.

 

Mais évitez ce genre de descente parce que c’est quand même à la fois dangereux et puis pour le physique du cheval c’est pas très bon parce que là pour le coup on le pousse dans ses derniers retranchements. D’ailleurs, le cheval n’a pas l’air d’être à la noce sur cette photo.

 

Mais le travail en terrain varié est très bon à condition de le faire bien échauffé sinon vous risquez des tendinites. Il permet d’avoir des chevaux qui se musclent dans les montées et puis qui s’assouplissent dans les descentes.

 

Le quatrième exercice ce sont les sessions de nuque et de mâchoire.

 

Alors la cession de nuque, je ne vais pas trop revenir dessus. Tout le monde sait ce que c’est, c’est ce qu’on appelle le placer.

 

Il est pratiqué plus ou moins bien. Chacun a sa méthode. Mais je voudrais parler des cessions de mâchoire qui ont été imaginées par Baucher.

cession de mâchoire de Baucher

Et là c’est un dessin d’un livre de Baucher qui le faisait avec des mors durs, mais peu importe, vous pouvez le faire avec un mors tout à fait normal.

 

Donc, quand vous faites une action sur le mors votre cheval doit ouvrir la bouche, il doit relâcher sa mâchoire, c’est la première phase de la décontraction.

 

Il faut savoir que la bouche et la nuque sont les deux principaux points de contractions du cheval.

 

Il ne faut pas mélanger la décontraction et l’assouplissement, c’est vrai que pour avoir un cheval souple il faut avoir un cheval décontracté, un cheval calme.

 

Baucher travaillait, lui, sur le physique en disant que si il arrivait à assouplir la nuque et la mâchoire, il aurait un cheval entièrement souple. Ce n’est pas tout à fait vrai mais ça a quand même un fond de vérité.

 

La cession de mâchoire peut se faire aussi bien à pied que monté. Il ne faut pas en abuser car si elle est demandée en permanence comme le font certains bauchéristes, ça relève de la maltraitance d’après des études récentes qui ont été réalisées par des dentistes. Je vous en reparlerai.

 

Le cinquième exercice qui est important pour l’assouplissement, c’est les pirouettes.

 

Ce sont des exercices assez faciles les pirouettes parce que vous pouvez, une fois que votre cheval cède à la pression de la jambe, lui demander ce que vous voulez.

pirouettes normales et renversées

Donc à droite vous avez la demi-pirouette normale; Vous déplacez les épaules les hanches restent à leur place.

 

Et à gauche c’est la pirouette renversée, que l’on ne voit jamais pratiquée, mais qui est pourtant très utile, qui est le déplacement des postérieurs.

 

Vous pouvez enchaîner déplacement des épaules et déplacement des hanches, ce qui va assouplir énormément votre cheval.

 

Baucher n’assouplissait ses chevaux que comme ça puisqu’il ne travaillait pas en épaule en dedans. Tout au moins, c’est ce qu’il disait. Parce que d’après Michel Henriquet, les observateurs de Baucher l’auraient vu travailler en épaule en dedans. Ils auraient même dit que sans l’épaule en dedans, Baucher n’y serait pas arrivé. Maintenant personne ne peut vérifier ça. Ce sont des suppositions.

 

Baucher était contre l’épaule en dedans qu’il remplaçait par les pirouettes et c’est pour ça que les pirouettes sont d’une extrême importance.

 

J’aime bien faire des pirouettes en début de travail, au pas, pour assouplir mes chevaux, pour les échauffer.

 

Le sixième exercice, je viens d’en parler, c’est le travail de deux pistes.

 

Il est de deux formes ; Il y a l’épaule en dedans, où le cheval ne regarde pas où il va et il y a l’appuyer où le cheval regarde où il va.

appuyer Nuno Oliveira

Sur cette photo vous avez un appuyer magnifique réalisé par Nuno Oliveira. Magnifique, parce que le cheval croise parfaitement bien et très fortement les antérieurs. Un travail qui est dans le bon sens.

 

Alors évidemment c’est très difficile d’arriver à ce niveau là, mais vous pouvez très bien au pas apprendre à vos chevaux l’épaule en dedans et les appuyers.

 

L’épaule en dedans est plus facile. Elle s’apprend à partir d’un cercle alors que l’appuyer est moins naturel pour le cheval. Mais si votre cheval cède facilement à la pression de la jambe, vous pourrez apprendre l’appuyer. Je vous ai fait plusieurs vidéos sur ce sujet.

 

Et puis le dernier. Alors là je vous ai promis une pépite, une de mes dernières découvertes, c’est la jambette.

 

La jambette, tout le monde sait ce que c’est bien sûr. Il y a le pas espagnol qui assouplit.

 

Pourquoi j’ai mis cette photo qui n’a rien à voir avec la jambette puisque c’est du piaffer ?

le piaffer

C’est pour vous montrer qu’à partir de la jambette on peut amener les chevaux au piaffer.

 

Alors comment ? C’est ça que je vais vous expliquer aujourd’hui dans cette vidéo.

 

Commencez en main à pied, ça sera plus facile. Lorsque vous arrêtez votre cheval, vous lui demandez de lever un antérieur un peu comme sur cette photo et puis vous reculez légèrement la masse de votre cheval pour qu’il s’asseye sur ses hanches.

 

Qu’est-ce-que vous allez avoir ? Vous allez obtenir cette attitude là. C’est-à-dire que le cheval va abaisser ses hanches, va monter son garrot, va monter son genou et vous allez être dans l’attitude du piaffer.

 

Et si vous reproduisez ça régulièrement, quand vous l’arrêterez, vous pourrez le faire monté également, votre cheval lèvera une jambe, s’assiéra sur ses postérieurs, montera son garrot et sera dans une attitude de rassembler.

 

ça ce n’est plus de l’assouplissement, c’est du rassembler.

 

Mais ce qu’il faut bien comprendre c’est que ce sont les assouplissements qui permettent le rassembler justement.

 

Sans assouplissements, il n’y a pas de rassembler correct. Ce n’est que du rassembler en force et ce n’est pas ce que l’on recherche. Il faut que tous les ressorts du cheval, toutes ses articulations soient bien souples pour que l’on puisse obtenir un véritable rassembler.

 

Le modèle de rassembler, c’est un peu cette photo. On a plein de photos dans cette attitude là avec un genou levé. Et donc on peut très bien prendre le problème à l’envers et faire lever le genou à l’arrêt.

 

Vous marchez votre cheval, vous l’arrêtez, vous lui demandez de lever un genou et vous lui faites reculer légèrement sa masse, sans le faire reculer, juste la masse. Ainsi, votre cheval va s’asseoir sur ses postérieurs, monter son garrot et il aura le genou en l’air et il va apprendre ça.

 

ça va vous permettre plus tard :

  • d’aller vers le galop sur trois jambes puisque vous demanderez la même chose mais au lieu de le faire au pas vous allez le demander au galop,

 

  • de demander le galop en arrière puisque votre cheval sera vraiment en équilibre, vraiment sur les hanches, ce qui vous permettra de reculer puisque pour aller au galop en arrière il faut avoir un cheval très en équilibre, très en impulsion aussi d’ailleurs.

 

Et si vous arrivez à faire ça au trot, ce qui est plus difficile, vous pourrez avoir un beau piaffer. De toute façon, le piaffer se demande aussi au pas.

 

Vous pourrez demander ainsi la jambette aux trois allures.

 

Beudant pratiquait beaucoup cet exercice mais je n’avais pas compris comment il le faisait parce qu’on n’a pas de photos de Beudant en train de faire ça.

 

Il parle beaucoup dans ses livres d’arrêt et de lever un antérieur mais quand on voit Beudant, on voit l’antérieur qui se tend à l’horizontale.

 

Et quand l’antérieur se tend à l’horizontale, le dos a tendance à se creuser. Or ce n’est pas ce qu’on cherche ici, on veut garder un dos rond, on veut garder un garrot qui monte. Donc on veut que la jambe se lève mais jusqu’au niveau du genou seulement.

 

Comme ça le cheval ne va pas pouvoir se creuser.

 

ça, je n’avais pas compris et c’est vrai qu’en faisant ça à tout bout de champ, on a un cheval rassemblé et une fois qu’il est comme ça, vous partez au galop et vous avez votre cheval très en équilibre.

 

Voilà j’espère que cet exercice vous plaira, j’essaierai de vous le montrer avec mes chevaux.

 

Alors bien sûr cet exercice n’est pas pour les cavaliers qui pratiquent le dressage en compétition parce qu’ils ont besoin d’avoir les chevaux qui s’arrêtent parfaitement symétriques des quatre pieds.

 

C’est pareil pour les cavaliers de concours complet, c’est très important pour eux dans les épreuves de dressage du concours complet que le cheval s’arrête bien sur ses quatre pieds bien alignés. Ces personnes,  il ne faut pas qu’elles suivent ce conseil là parce que si les chevaux se mettent à lever une jambe quand ils s’arrêtent, ça ne va pas le faire en compétition.

 

Pour les autres, ceux qui s’intéressent à la méthode de Beudant, ceux qui essayent de retrouver la méthode des anciens parce que je pense que l’école de Versailles faisait exactement la même chose, le fait de faire lever un antérieur de cette façon-là permet d’assouplir les chevaux au niveau des articulations et c’est vraiment très utile pour le rassembler et pour les airs de haute école.

 

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Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser ». J’accompagne les cavaliers à mieux comprendre et respecter leurs chevaux avec la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique).

7 exercices pour assouplir votre cheval

 

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