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Quel enrênement je conseille à mes abonnés ?

 

Pourquoi je vous conseille aujourd’hui un enrênement, alors que vous savez parfaitement que je suis anti enrênements.

 

Je suis contre les enrênements, parce que ce n’est pas naturel, ce sont des moyens artificiels et des moyens qui ne résolvent pas les problèmes. En fait ils les cachent.

 

Mais toutefois, lorsque c’est dangereux de monter à cheval, il y a un enrênement que je conseille, parce qu’ il y a beaucoup de membres de mes formations ou de mes abonnés, qui me disent :

 

« Laurent, tu es bien gentil, mais quand mon cheval est en sauts de mouton, qu’est-ce-que je fais ?« 

 

Alors, c’est vrai que j’ai eu ce cas là avec une jument, qui était particulièrement délicate, qui ressemblait à un bœuf et qui, lorsque j’allais en extérieur et même quelques fois en carrière, partait en sauts de mouton.

 

Au premier saut de mouton, elle me décollait des étriers et quand je retombais, au deuxième saut de mouton, elle m’expédiait !

 

Et ce systématiquement. Je n’arrivais pas à rester dessus.

 

Elle avait une très grosse force dans l’encolure et je n’arrivais pas à lui tenir la tête en l’air.

 

Un jour, j’étais au milieu de la carrière de 40 mètres de large. La jument m’a expédié et je me suis retrouvé sur le côté de la carrière, dans l’herbe. J’avais fait un vol de plus de 20 mètres.

 

Heureusement, il n’y avait pas encore de lisse sur la carrière, sinon je me serais écrasé dans la lisse. A moins que je sois passé par-dessus. Je ne sais même pas quel vol j’aurais fait. Heureusement, je ne me suis pas fait mal.

 

Mais c’est pour dire que cette jument était particulièrement délicate. Je ne pouvais pas aller en extérieur parce que si elle m’expédiait de cette façon-là, elle allait m’échapper et je risquais de me faire très mal en tombant dans un chemin plein de cailloux comme il y en avait beaucoup.

 

Il m’a fallu trouver une solution pour pouvoir monter cette jument en extérieur sans prendre le risque de tomber.

 

Je lui ai donc mis un enrênement que je vais vous montrer tout de suite.

 

C’est un enrênement qui s’accroche en haut à la têtière et qui s’accroche à l’autre bout à la selle.

 

Quel est le principe ? Je vais vous montrer ça. J’accroche l’enrênement à la têtière. Il s’accroche très facilement.

 

Bon cette jument là n’en a pas besoin donc elle ne l’a jamais eu, mais c’est pour vous montrer le principe.

 

Et derrière, je l’attache aux anneaux de la selle. C’est un enrênement que l’on met normalement aux poneys pour qu’ils ne fassent pas tomber les enfants.

 

Vous devez le trouver facilement dans les selleries. C’est quand même très pratique pour les adultes qui veulent monter en confiance.

 

La jument a à peu près la tête à l’horizontale. Je laisse un petit peu de marge pour qu’elle puisse descendre un peu en-dessous de l’horizontale. C’est à vous de régler l’enrênement en fonction de la liberté d’encolure que vous souhaitez laisser à votre cheval.

 

Donc si ma jument veut baisser la tête, elle va buter sur l’enrênement. Voilà, elle ne peut pas descendre la tête et donc elle ne peut pas se mettre en sauts de mouton. Elle va pouvoir faire le gros dos, mais comme elle ne va pas baisser la tête, je ne vais prendre aucun risque. Et donc du coup je ne vais pas tomber.

 

Au pire j’accroche la crinière, je tiens la selle, je fais ce que je veux, mais je ne vais pas tomber.

 

Et donc je peux aller en promenade en sécurité de cette façon là, au moins au début, tant que mon cheval fait ça.

 

Une fois que le cheval a perdu cette habitude, on pourra enlever l’enrênement.

 

En carrière, je ne vous le conseille pas trop. Sauf si vraiment vous avez un cheval un peu violent. Il est préférable de rétrécir la carrière de manière à ne pas avoir le problème et d’agrandir progressivement votre espace de travail tout en restant en sécurité.

 

En extérieur, on n’a pas le choix. Si vous n’arrivez pas à l’empêcher de baisser la tête, c’est la chute assurée.

 

Parce qu’une fois que le cheval à la tête en bas, il vous expédie comme il veut. Vous ne pourrez pas rester dessus.

 

Cet enrênement, je ne le conseille pas pour les vertèbres qui demandent à l’encolure de descendre pour se soulager. Je ne le conseille pas non plus parce qu’il fait avancer la selle en avant. Egalement parce qu’il va tirer sur la bouche et la désensibiliser.

 

Mais c’est un enrênement qui permet de monter en sécurité.

 

Si vous avez besoin d’être sécurisé, c’est quand même un très bon enrênement.

 

Ce conseil que je vous donne ici, fait partie des nombreux conseils du Générateur de Confiance.

 

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Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser« . J’accompagne les cavaliers à mieux comprendre et respecter leurs chevaux avec la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique).

Comment éviter les sauts de mouton des chevaux

 

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