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Quand ce sont les chevaux eux-mêmes qui réclament le travail fractionné !

 

J’aide les cavaliers à mieux comprendre et à mieux respecter leurs chevaux et c’est exactement ce dont on va parler aujourd’hui.

 

Figurez-vous que j’ai vécu une expérience ce week-end absolument incroyable ;

 

 

J’étais dans un centre qui organisait un stage de dressage de haut niveau avec une équitation respectueuse des chevaux, ce qui est quand même très rare en dressage où on voit plutôt une équitation « barbare » la plupart du temps.

 

Les chevaux du centre ont l’habitude que leurs cavaliers descendent sur le montoir au lieu de sauter.

 

Ils font ça pour éviter de se faire mal en sautant.

 

Donc tout ça c’est très bien, mais ce que j’ai vu c’est que ces chevaux, au bout de vingt minutes de travail, venaient vers le marchepied pour dire à leurs cavaliers, « bon maintenant j’en ai plein le dos, il est temps que tu descendes ».

 

ça faisait beaucoup rire les cavaliers.

 

Malheureusement, ils n’ont pas écouté leurs chevaux puisqu’ils ont continué le travail.

 

Il y avait vingt minutes de passé. Comme la séance c’est une heure, ils ont continué le travail pendant quarante minutes supplémentaires.

 

Les pauvres chevaux n’ont été ni écoutés, ni compris.

 

Mais ce qui m’a choqué, ce n’est pas que les chevaux demandent que le cavalier descende.

 

Forcément un cheval, si on lui demande s’il veut travailler ou pas, il va répondre qu’il ne veut pas.

 

Mais c’est le timing, en fait qui est important. C’est-à-dire que les chevaux l’ont fait, non pas au bout de cinq minutes, dix minutes, quinze minutes, mais au bout de vingt minutes !

 

Et vingt minutes, c’est exactement le temps, on le sait scientifiquement, à partir du moment où les chevaux commencent à avoir mal au dos.

 

Et donc, ils en ont plein le dos, tout simplement. Et ils disent à leurs cavaliers : « Écoute maintenant, il serait temps que tu descendes ».

 

Si ces cavaliers étaient descendus quelques minutes et avaient dessanglé leurs chevaux, ceux-ci auraient été complètement différents au niveau du mental et bien sûr au niveau du physique également.

 

Ce ne sont que quelques minutes dans une séance d’une heure et ils pourraient reprendre et avoir des résultats bien meilleurs, bien plus spectaculaires et bien plus rapides.

 

Et surtout avec une motivation du cheval bien plus importante.

 

Alors vous allez me dire que je prêche pour ma paroisse et c’est vrai. Mais franchement, ça m’a énormément choqué de voir ces chevaux qui allaient eux-mêmes en direction du montoir, qui se mettaient en place près du montoir pour dire à leurs cavaliers, « bon maintenant, il est temps que tu descendes, tu comprends ? »

 

Ce qui est dommage, c’est que les cavaliers n’ont pas compris ce que le cheval voulait leur dire. Ils ont pris ça comme une plaisanterie.

 

Mais le travail fractionné, ce n’est pas une plaisanterie. C’est vraiment quelque chose qui peut améliorer tous les chevaux.

 

Tous ceux qui l’appliquent le disent.

 

C’est un constat. Il n’y a pas besoin de faire 50 études scientifiques pour dire ça. On le voit.

 

Il suffit juste de regarder avec les bonnes lunettes et c’est ce que je vous encourage à faire ainsi qu’à me donner vos témoignages parce que j’ai toujours besoin de témoignages pour faire passer cette idée saugrenue de travail fractionné.

 

Voilà pour ma réflexion de cette semaine, très courte, mais très importante puisque après tout, on n’a qu’à laisser parler les chevaux.

 

C’est comme cela que l’on saura si ce que l’on fait est bien ou n’est pas bien. Si ça va dans leur sens ou pas.

 

 

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Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser ». J’accompagne les cavaliers à mieux comprendre et respecter leurs chevaux avec la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) pour qu’ils obtiennent toujours de meilleurs résultats.

Quand les chevaux réclament le travail fractionné

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