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Peut-on monter notre cheval sans le faire souffrir ?

 

Non mais Laurent, tu délires complètement. Tu sais très bien que monter les chevaux ça ne les fait pas souffrir. Sinon, il y a longtemps qu’on le saurait !

 

Alors avant qu’on regarde ça sur un ton humoristique, abonnez-vous à ma liste email, vous allez découvrir des pépites toutes les semaines par email. Il y a quinze jours c’était sur le piaffer, la semaine dernière je vous ai montré comment j’hypnotisais mes chevaux. Cette semaine c’est sur l’Equitation Non-Violente. Toutes les semaines il y a un sujet différent.

Aujourd’hui vous avez vu, j’ai sorti le tee shirt « Je respecte mon cheval, je travaille en fractionné ».

 

Ça fait quelques mois que je n’ai pas parlé du dos du cheval. Parce qu’il y a quelque temps sur Facebook, j’avais fait un poste qui avait fait polémique et j’ai eu des tas de pseudo-scientifiques qui m’ont répondu.

 

Mais récemment, une personne m’a écrit pour me demander les études scientifiques sur le travail fractionné. Ça me fait sourire parce que montrez-moi les études scientifiques qui disent que monter un cheval ça ne le fait pas souffrir. Il n’y en a pas et pour cause.

 

Il y a même une étude qui dit qu’on ne peut pas mettre sur le dos d’un cheval plus de 10 % de son poids.

 

Vous imaginez un cheval comme celle-ci qui fait 350 kg, ça veut dire 35 kg ! Sur un cheval qui fait 400 kg, c’est 40 kg !

 

Alors vous allez me dire : mais non, jusqu’à 20 %, il n’y a pas de problème. Ça nous arrange bien mais en réalité c’est faux.

 

À partir de 20 % on a des lésions irréversibles sur le cheval.

 

Entre 10 et 20%, on a des lésions, mais elles ne sont pas irréversibles. Mais il faut bien comprendre que normalement, c’est 10% maximum. Vous voyez qu’on est souvent très loin du compte.

 

On ne respecte pas cette première règle. Et çà c’est une étude que vous trouverez facilement sur internet en cherchant « poids du cavalier ». Beaucoup de monde en parle.

 

En dehors de ça les autres études sont faites évidemment par les selliers qui vous expliquent que leur selle est la meilleure pour le confort du cheval.

 

Alors sur une selle, il y a deux problèmes :

 

  • le dessus, c’est le problème du confort du cavalier,

 

  • puis le dessous, c’est le problème du confort du cheval.

 

Donc c’est insoluble et je vais vous expliquer pourquoi.

 

Il y a des personnes qui m’ont dit : « Ah oui mais moi, je ne pèse pas sur le dos de mon cheval ».

 

Il y a même une personne qui m’a dit : « Non mais ce n’est pas le poids, en fait sur le dos de cheval, c’est la masse. » Alors des fois je me demande qui est-ce qui est à la masse en fait.

 

Aussi, je vais faire une expérience scientifique devant vous en avant-première. Regardez bien parce que ça va aller très vite.

 

Voilà le cavalier. Vous voyez il n’est pas très lourd. C’est une pomme de mon jardin.

 

Est-ce que la pomme va appuyer sur le dos du cheval ?

 

C’est ça l’expérience scientifique parce qu’il y a des personnes qui me disent que non.

 

La pomme est tombée. J’espère que vous avez bien vu. Je peux vous le refaire si vous voulez.

 

Ça s’appelle la loi de la gravité. On va lui faire manger la pomme, elle sera contente et puis nous aussi.

 

Première expérience réussie. La masse du cavalier, il ne faut pas dire le poids il parait, appuie sur le dos du cheval.

 

C’est scientifique. Ça s’appelle la loi de la gravité de Newton (1642-1727), qui était sous un pommier et qui a pris une pomme sur la tête.

 

C’est le premier point.

 

Le deuxième point, c’est la selle.

 

Je prends ma selle super adaptée à ma jument avec des matelassures en laine. Regardez bien, là aussi en avant-première.

 

La selle appuie où concrètement ?

 

Elle n’appuie pas sur les vertèbres. Elle appuie sur les muscles du dos.

 

Et là il y a un problème parce qu’il existe aussi des études scientifiques, que vous trouverez également sur internet, qui disent qu’un muscle n’est jamais porteur. Ça n’existe pas un muscle qui porte. Ce n’est même pas question de 10 % du poids.

 

Un muscle n’est pas fait pour supporter.

 

ça veut dire qu’on appuie pendant des heures sur des muscles qui ne sont pas faits pour ça. Il y a quand même un petit souci, non ?

 

C’est le deuxième point.

 

Et puis, il y en a un troisième que je veux évoquer avec vous. Il faut quand même en parler même si tout le monde le connait.

 

Qu’est-ce qu’il y a sous le muscle ? Il y a le squelette , notamment les côtes.

 

Donc, quand on met le poids du cavalier, on appuie sur les côtes et on fait descendre la colonne vertébrale.

 

Alors si vous le faites sur vous, vous n’aurez pas de problème, parce que vous avez une clavicule. Le cheval, lui, n’en a pas.

 

Le fait qu’il n’ait pas de clavicule fait que le squelette descend. Ce n’est pas très agréable pour lui.

 

Les trois quarts des chevaux qu’on voit ont la tête en l’air. Parce que comme ils n’ont pas de clavicule, la colonne vertébrale descend et la tête remonte. Ça ne s’explique pas autrement.

 

Donc vous comprenez bien que le challenge est énorme.

 

On a trois problèmes :

 

  • on a le poids du cavalier,

 

  • on a l’écrasement des muscles

 

  • et on a l’affaissement du squelette.

 

Vous vous rendez compte, c’est énorme. Il n’y a pas besoin de faire de grandes études scientifiques pour comprendre ça.

 

À partir de là, on est devant un obstacle, c’est-à-dire qu’il y a beaucoup de gens qui me disent : « on n’a qu’à plus les monter puisque c’est comme ça ». Comme si c’était de ma faute. Ça me fait rire aussi d’ailleurs.

 

Alors qu’en fait, il y a une étude scientifique qui a été faite qui dit que tant qu’on ne dépasse pas dix minutes / un quart d’heure, on ne fait pas de lésions irréversibles.

 

Du coup le problème est réglé. C’est tout simple. Il suffit de fractionner son travail, son temps en selle. Et alors là, ça change complètement tout.

 

Votre cheval va être heureux de travailler avec vous parce qu’il n’aura plus de douleurs au dos.

 

Je suis allé voir un concours ce week-end. Ça faisait au moins dix ans que je n’étais pas allé sur un concours de sauts d’obstacles. Je suis allé voir le grand prix à 1 m 40. C’est déjà un beau grand prix. Et j’ai vu des chevaux tristes, mais tristes. Impressionnant !

 

Je ne l’aurais peut-être pas vu il y a dix ans, mais maintenant que je regarde bien les chevaux, je vois cette tristesse dans leurs yeux. Des chevaux qui ne sont pas compris.

 

Pourtant, on est sur du haut niveau avec des très bons chevaux. Des cavaliers qui ne restent pas des heures sur leurs chevaux parce qu’ils en ont quinze à monter. Donc, ils n’ont pas de temps à perdre.

 

Malgré tout, les chevaux ne sont pas compris et leurs performances pourraient être bien meilleures si on changeait leur mental.

 

Et alors, ça tombe bien parce qu’en travaillant en fractionné, on est souvent à pied.

 

Quand on est à pied, on peut développer le mental du cheval et quand on est à cheval, on ne le fait pas souffrir.

 

Vous voyez l’avantage énorme ?

 

Et quand on veut lui apprendre un exercice, comme on le fait sur un temps très court et qu’on répète tous les jours, le cheval apprend très vite. C’est ce que j’ai montré récemment avec le piaffer.

 

Donc voilà ce que je voulais dire aujourd’hui dans cette vidéo, qui pour moi est essentielle. Si je ne devais garder qu’une chose de mes connaissances, ça serait ça ; le travail en fractionné.

 

Je vous encourage à aller vers ça, parce que toutes les personnes qui le pratiquent constatent la différence. Il n’y a pas besoin de faire des études scientifiques même s’il y en a une en préparation au Canada. Je ne sais pas où elle en est pour l’instant.

 

Vous le faites et vous allez voir tout de suite que vous allez changer la relation avec votre cheval. vous allez voir votre cheval différemment et votre cheval va également vous voir différemment.

 

Il va beaucoup moins souffrir du dos, quel que soit votre poids en plus. C’est ça qui est fabuleux. Même si on dépasse les 10 % de poids qu’il est difficile de respecter en pratique.

 

C’est le double effet kiss cool. Vous ne faites plus souffrir votre cheval et vous créez la connexion, comme je l’ai montré dans mes vidéos où j’ai hypnotisé mes chevaux. Puisque tant qu’on est à pied, on peut faire tout ce que l’on veut.

 

Voilà j’espère que vous avez apprécié cette nouvelle vidéo, sur un ton que je n’ai pas voulu moqueur, mais qui me fait rire quand même parce que quand je vois les réflexions que j’ai eues, c’est assez drôle.

 

Moins il y aura de chevaux qui souffrent et plus on aura atteint notre objectif.

 

Mais ne vous culpabilisez pas. J’ai monté de façon traditionnelle pendant 40 ans et j’en suis revenu.

 

Tout est possible… On progresse ensemble !

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Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser ». J’accompagne les cavaliers à mieux comprendre et respecter leurs chevaux avec la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) pour qu’ils obtiennent de meilleurs résultats.

Peut-on monter son cheval sans le faire souffrir

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