Comment avoir un cheval souple sans faire d’assouplissements
J’ai commencé à remettre en question les techniques que l’on nous apprenait partout, dans les stages, même à haut niveau.
Et je me suis dit que si on n’avait pas le physique du cheval ainsi que son mental, la technique ne servait à rien.
Après, il suffit de passer beaucoup de chevaux. Il y en a forcément un sur lequel on va tomber qui aura un bon physique naturel et un bon mental.
Ou alors le mental va compenser le physique.
Certains chevaux sont des guerriers. Leur mental compense leur physique.
Avec de l’argent, on arrive toujours à s’en sortir.
Mais on reste des pilotes tributaires de l’état de notre porte-monnaie.
Sans les deux pieds qui sont le physique et le mental, la technique n’est rien.
Aujourd’hui, je ne pense plus en triangle.
Je pense que le physique du cheval, c’est 80% des problèmes que l’on rencontre avec eux et qu’un cheval qui a un bon physique a un bon mental.
La plupart du temps, les besoins vitaux des chevaux ne sont pas respectés, notamment pour les chevaux de compétition.
Comme je l’explique dans un de mes programmes, le Générateur d’équitation non-violente, on peut remplacer certains besoins vitaux des chevaux par d’autres besoins.
Du coup, on se retrouve avec des chevaux qui sont heureux alors que leurs besoins vitaux ne sont pas respectés.
Ce n’est pas ce que je conseille, mais c’est possible.
Par contre, si son physique ne va pas, le cheval n’ira pas bien.
J’ai beaucoup aimé le livre de Sabrine Delaveau « Jours de conquète » sur la préparation des cavaliers.
Les cavaliers étaient obnubilés par le physique de leur cheval.
Dès que leur cheval avait un problème physique, c’était fini.
On voyait bien l’importance du physique.
D’ailleurs, il y a un cavalier qui ne s’est pas aperçu du problème physique de son cheval, ou plutôt qui s’en est aperçu trop tard.
Du coup, il n’a pas pu participer aux Championnats du Monde.
Le problème physique, on le découvre très tôt dans le livre, mais le cavalier ne s’en aperçoit pas. Et quand il le voit, c’est trop tard. Le mal est fait.
Il faut savoir qu’avec un cheval, quand on voit le problème physique, c’est trop tard.
Les chevaux cachent leurs douleurs la plupart du temps. Il faut anticiper.
Le dos est très mal compris par la plupart des cavaliers qui pensent qu’il faut le muscler absolument.
Ça ne sert pratiquement à rien. De toute façon, le dos se muscle tout seul quand le cheval est en mouvement donc on n’a pas besoin de s’en occuper.
Et plus on va le muscler, plus on va le raidir et plus on va avoir l’effet inverse de ce qu’on recherche.
Le dos, c’est une courroie de transmission. C’est-à-dire que si vous voulez que le postérieur engage, il faut que le muscle du dos s’étire.
Donc en trois, le postérieur s’engage, en deux, le muscle du dos doit aller vers l’arrière.
Le muscle ne peut pas s’étirer à l’infini. Il faut donc que l’avant du muscle recule en un.
Que va-t-il se passer quand l’avant va reculer ?
Les dernières vertèbres cervicales, C6, C7, vont remonter.
C’est ce qu’on appelle la remontée du garrot. Le cheval va se mettre en équilibre.
Et ça, personne ne l’explique.
La remontée du garrot, c’est quelque chose que j’avais découvert intuitivement mais l’analyse technique de ça, je ne l’ai découverte qu’il y a un an environ parce que ce n’est pas expliqué.
En fait, l’idée est très simple. Si le muscle se déplace vers l’arrière, votre cheval va pouvoir se mettre en équilibre et engager ses postérieurs. Et en plus, il va remonter tout son squelette et il va être en équilibre.
Le cheval, par nature est sur les épaules pour pouvoir manger par terre.
Mais quand on veut le travailler et qu’en plus on met un cavalier sur son dos, on charge encore plus les épaules.
Pour avoir un dos qui fonctionne, il faut travailler en extension d’encolure. Ça va muscler les pectoraux, les abdominaux, mais pas le dos.
Plus le dos va être musclé, moins il va fonctionner correctement.
Par contre, il faut chercher à remonter la base de l’encolure.
Tout le monde me demande comment on fait pour remonter la base de l’encolure.
Si vous arrivez à faire engager le postérieur, à faire reculer le muscle vers l’arrière, ça va ramener les dernières cervicales, et ça va remonter le garrot.
C’est mon premier secret de ce soir.
J’avais dit ; comment avoir un cheval souple sans faire d’assouplissements ?
La solution est là. Vous pouvez avoir un cheval souple simplement en respectant son dos.
Comment fait-on ?
c’est mon dessin d’après : vous voyez que le cavalier est assis sur ce muscle du dos.
Et ça c’est très embêtant parce qu’en étant assis dessus, il écrase ce muscle, et donc la courroie de transmission ne peut plus fonctionner correctement.
Il n’y a rien qui m’énerve plus que quand je vois à la télé, je l’ai vu sur Equidia un jour, des cavaliers professionnels d’endurance qui faisaient des sorties de plusieurs heures au pas monté pour entraîner leurs chevaux.
Ils écrasaient totalement la courroie de transmission.
Or en endurance, il y a vraiment besoin que la courroie fonctionne au maximum. Il faut que l’énergie puisse passer de l’arrière vers l’avant sans perte de puissance.
Voir partir des gens pendant des heures au pas monté, c’est une aberration physique la plus totale.
Ils écrasent ce muscle qui devrait être préservé pour avoir un bon fonctionnement.
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