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Les 7 clés de l’équitation d’Etienne Beudant

 

Vous savez que j’adore Étienne Beudant. C’est mon écuyer préféré pour différentes raisons que je vous ai déjà exposées dans une vidéo et aujourd’hui j’ai envie de faire une synthèse comme je l’ai déjà faite pour Philippe Karl et Pierre Durand.

 

                     

 

Aujourd’hui c’est au tour d’Étienne Beudant.

 

Je vais vous expliquer les points les plus importants de sa méthode. Les 7 clés qui ont fait son succès.

 

La clé numéro une, c’est l’extérieur.

 

Son livre s’appelle « Extérieur et haute école » et ce n’est pas pour rien, parce que Beudant ne travaillait ni dans un manège, ni dans une carrière. Il travaillait dehors dans la nature.

Et le fait de travailler dehors lui permettait d’avoir une impulsion très importante. Ça lui évitait d’avoir à pousser son cheval qui n’était pas enfermé entre quatre murs.

 

C’est ce qui fait la différence avec Oliveira, par exemple, qui travaillait beaucoup dans son manège et qui n’avait pas forcément cette impulsion naturelle. Il devait travailler ses chevaux de façon tauromachique.

 

Étienne Beudant était bauchériste mais la différence, c’est que Baucher était un cavalier de manège, comme Oliveira alors que Beudant était un cavalier d’extérieur, ce qui change tout.

 

La deuxième clé, c’est de demander souvent.

 

Beudant passait beaucoup de temps en extérieur avec ses chevaux. Il était militaire. Il avait du temps libre en attendant les ordres. Il l’occupait en éduquant ses chevaux.

 

C’est une des clés de la réussite de passer beaucoup de temps avec les chevaux et de pouvoir demander souvent, se contenter de peu à chaque fois et récompenser beaucoup, qui est une formule célèbre de Baucher.

 

La troisième clé, c’est la complicité qu’il arrivait à créer avec ses chevaux en leur faisant croire qu’ils étaient libres.

 

Les chevaux pensaient toujours être libres et c’est par leur bonne volonté qu’il obtenait les exercices et pas par la contrainte.

 

C’est ce que j’adore chez Beudant ; cette idée du cheval qui agit de lui-même, et non sous la pression et la contrainte.

 

De ce fait, Beudant a pu monter des chevaux très rétifs et leur faire penser qu’ils agissaient librement.

 

Du coup, les chevaux faisaient tout ce qu’il voulait. Ils étaient contents d’avoir cette liberté.

 

Ici on voit Robersart , un cheval très rétif, totalement libre de faire ce qu’il veut.

 

La quatrième clé, c’est la précision des aides et la rigueur dans ses demandes.

 

Des aides très légères, mais également très précises et très fines.

 

Beudant travaillait ses chevaux avec beaucoup de finesse et il essayait toujours de diminuer l’action des aides au maximum.

 

Il commençait avec des aides assez fortes pour aller vers des aides invisibles et très précises.

 

Il disait que le cheval répond à ce qu’on lui demande, ce qui veut dire que si on ne demande pas correctement, on n’obtient pas correctement.

 

La cinquième clé de Beudant, c’est le mouvement et l’élévation des antérieurs.

 

Tout son travail consiste à étirer les antérieurs du cheval, à mobiliser ses épaules, à faire jouer tous les ressorts de l’avant-main.

 

Parce que Beudant a compris que le frein du cheval est dans l’avant-main et en débloquant l’avant-main, il sublime les allures du cheval.

 

D’abord, le cheval est plus beau à voir. Et ensuite, il est libéré. Le frein à main est desserré et le cheval peut s’étendre dans de très belles allures.

 

Il leur demande ce mouvement des épaules à toutes les allures ; au pas, au trot, ou même au galop, galop sur trois jambes, galop en arrière sur trois jambes.

 

A toutes les allures, le cheval est capable de tendre un membre quasiment à l’horizontale.

 

La sixième clé de Beudant, que tout le monde a retenu mais qui n’est pas pour moi la plus importante, bien au contraire, c’est l’élévation de l’encolure.

 

L’élévation de l’encolure, tout le monde l’a copiée et ça a creusé le dos des chevaux.

 

Beudant a évité un peu cet écueil en travaillant dans le mouvement en avant en extérieur.

 

Cependant, il faut se replacer dans le contexte de la fin du XIXème et du début du XXème siècle dans lequel l’ostéopathie n’existait pas et donc ne pouvait pas régler les blocages des chevaux.

 

Je pense que la méthode Baucher, en élevant l’encolure, faisait en sorte que le cheval ne ressente pas ses douleurs de dos.

 

C’est très net sur des chevaux bloqués ; si on leur relève la tête, ils ne ressentent plus leurs problèmes de dos. D’ailleurs, un cheval qui a mal au dos relève sa tête et son encolure pour se soulager.

 

Aujourd’hui on sait faire différemment et puis Oliveira nous a rappelé qu’en arrondissant les chevaux, on leur étire les vertèbres, on fait fonctionner les postérieurs et donc on obtient un résultat bien meilleur. Mais c’était une autre époque.

 

Beudant travaillait le ramener outré qui lui permettait justement d’arrondir ses chevaux et de faire remonter leur dos.

 

Et enfin la dernière clé que je voudrais citer, c’est les pirouettes.

 

Les pirouettes normales et renversées étaient très importantes dans le travail de Beudant.

 

Beudant, en tant qu’adepte de Baucher, ne pratiquait pas trop le travail de deux pistes.

 

Il pratiquait la foule, c’est-à-dire des serpentines en avant et en arrière. C’est un peu du travail de deux pistes. Mais il ne pratiquait pas l’épaule en dedans.

 

Il la remplaçait par des pirouettes normales et renversées qui lui permettaient d’assouplir ses chevaux. Parce que sans assouplissements, on n’obtient rien.

 

Voilà pour les 7 clés de l’équitation d’Étienne Beudant, il y en a beaucoup plus que sept, je vous ai juste mis les principales. Si vous voulez en connaître d’autres, vous pouvez regarder ma précédente vidéo « Étienne Beudant mon maître », dans laquelle je donne d’autres clés, notamment sur le mental du cavalier.

 

et si vous voulez en voir plus, vous pouvez regarder la vidéo que j’ai faite sur Juan Garcia Trevijano, qui présente ce que Beudant pouvait faire. Cet Espagnol a réussi à le faire et pour moi, c’est une référence.

 

Et maintenant dites-moi en commentaire de cette vidéo, quelle est la clé dans laquelle vous souhaitez progresser. Je suis curieux de savoir.

 

Et puis si vous voulez en apprendre plus sur cette équitation mirobolante, abonnez-vous à ma liste email, parce que tous les jours je vous donne des pépites pour votre équitation et même pour votre vie.

 

 

 

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Je suis Laurent Fumet auteur du livre « 41 mensonges équestres qui vous empêchent de progresser ». J’accompagne les cavaliers à mieux comprendre et respecter leurs chevaux avec la méthode des 3P (Physique, Psychique, Pratique) pour qu’ils obtiennent de meilleurs résultats.

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