Les chevaux ne sont pas dans l’instant présent.
Comment fonctionnent les chevaux ?
En fait, si on prend une échelle de temps, vous avez le présent, le passé et le futur.
Beaucoup de gens disent que les chevaux sont dans l’instant présent. Ce n’est pas la réalité.
Ils ne sont pas guère plus dans l’instant présent que nous. Mais ils ne sont pas non plus dans le futur.
Les chevaux sont incapables de se projeter dans le futur, contrairement à nous.
Nous sommes continuellement dans le futur, dans la projection.
Les chevaux, eux, se basent sur leur passé. C’est ça qui est essentiel pour eux.
Il faut donc qu’ils aient des expériences précédentes pour qu’ils puissent s’appuyer dessus.
Ils sont constamment à se rappeler de leur passé. C’est pour ça qu’ils ont une excellente mémoire.
Quand on les sort de leur zone de confort, on leur fait faire des choses qu’ils n’ont pas forcément faites dans le passé.
Et du coup, on les perturbe parce que s’ils n’ont pas de référence par rapport à leurs connaissances, ils sont perdus.
Dans ce cas-là, il faut absolument leur laisser le temps de prendre connaissance de ces nouvelles choses, de se faire leur propre idée, de découvrir si c’est dangereux ou pas.
Il faut leur laisser le temps d’en faire une expérience qui doit absolument être positive.
On ne doit pas leur proposer une expérience négative, parce qu’elle va s’enregistrer dans leur cerveau et elle sera définitivement négative. Puisqu’ils ont une mémoire telle, qu’ils s’en rappelleront toute leur vie. Et toute leur vie cette expérience sera classée dans le négatif.
Les chevaux classent leurs expériences seulement dans deux cases : positives d’un côté, négatives de l’autre.
C’est tout. Ils sont binaires comme un ordinateur.
Et donc, s’ils les classent dans le négatif, on les remettra difficilement dans le positif. Il va falloir travailler des heures et des heures pour changer ça. Alors que si dès le début une nouvelle expérience est classée dans le positif, elle ne posera plus de problème ensuite.
Les chevaux ont une mémoire énorme qui va leur permettre de savoir si l’expérience sera positive ou négative.
Nous sommes tout le temps dans le futur, dans la projection. Mais eux ne peuvent pas se projeter.
La seule chose qu’ils peuvent faire, c’est se dire : « ouh là là, il arrive avec le licol, il va venir me faire travailler ! »
Ce n’est pas qu’ils se projettent dans le futur. C’est simplement que leur passé leur indique que ça se passe comme ça habituellement.
Du coup, il faut surprendre les chevaux de manière à ce qu’ils n’arrivent pas à faire le lien entre différentes choses. Il faut faire les choses différemment de temps en temps et puis il faut les sortir fréquemment de leur zone de confort, pour que tout devienne du confort.
Le concept qu’il faut bien comprendre, c’est que comme ils sont toujours dans le passé, s’ils n’ont pas dans le passé connu cette expérience, ils ne pourront pas s’y référer pour les expériences futures.
Et c’est pareil pour un parcours de sauts d’obstacles par exemple ; si on commence trop fort trop vite, les chevaux vont le classer dans les mauvaises expériences et on aura beaucoup de mal à revenir en arrière.
Alors que si on y va très progressivement, ils vont faire un petit pas après l’autre et n’auront plus de problèmes après, parce qu’ils auront classé ça dans les expériences positives.
Vous comprenez l’importance de ça ?
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