Monter à cheval sans coercition
Le défi que je vous propose cette semaine, c’est de travailler votre cheval sans utiliser de moyens de coercition.
Quand on veut aller vers une équitation non violente, c’est l’étape principale.
En effet, le stick, les éperons, les mors durs, les muserolles, stressent les chevaux qu’on le veuille ou non.
Or dans l’équitation non violente, nous cherchons justement à éviter toute forme de stress.
Ce que nous recherchons, c’est un cheval motivé à nous faire plaisir.
On ne parle pas à un ami les armes à la main.
Nous sommes donc très loin du système classique punition-récompense adopté par la majorité des cavaliers et qui détruit la relation avec les chevaux. Depuis que j’ai compris ça, ma pratique de l’équitation a totalement changé.
Le problème, c’est que l’on ne sait pas faire autrement.
Je sais que vous allez me dire que vous n’utilisez le stick que comme un prolongement du bras mais en pratique, ce n’est pas ce que votre cheval perçoit.
Je ne vous dis pas que c’est mal puisque j’ai fait comme ça pendant 40 ans et que c’est la seule méthode enseignée, y compris en équitation éthologique.
Même si les choses commencent à évoluer, je connais peu de personnes qui se servent de la communication non violente pour éduquer leurs chevaux. Même les gens qui y ont été formé.
Quand on monte sans rien, on se sent un peu démuni, non ?
On a l’impression que l’on va se faire dominer par notre cheval et au début, c’est bien souvent ce qui se passe.
Pour l’accepter, il faut une bonne dose de lâcher prise et mettre son égo dans sa poche.
En fait, il faut un temps d’adaptation pour que votre cheval comprenne que la relation n’est plus basée sur la soumission mais sur la coopération.
Déjà, s’il ne reçoit plus de punition quelle qu’elle soit pour un mauvais comportement, son attitude va changer.
Mais pour que ça marche, il y a un ingrédient indispensable à intégrer.
Non. Je ne parle pas cette fois de votre mental.
Il s’agit du principal secret de Beudant.
« Qu’il croit qu’il est son maître et c’est alors qu’il est notre esclave »
Si vous ne comprenez pas cette phrase, c’est normal. Il m’a fallu plusieurs années de réflexion pour découvrir ce qu’elle voulait dire.
Ce n’est qu’après avoir appliqué avec succès l’équitation non violente avec mes chevaux que j’en ai saisi toute la puissance.
Aujourd’hui, c’est ma citation équestre préférée et cette technique est en bonne place dans ma méthode résumée par l’acronyme FAACILLE.
Qu’il croit qu’il est son maître veut dire qu’il croit qu’il est libre.
En effet, le cheval doit toujours penser qu’il est libre de faire ce qu’il veut. Ainsi, s’il nous obéit, il le fait de son plein gré et ça change absolument tout.
Ça change tout car votre cheval ne sera plus stressé de quitter une situation confortable par exemple, puisqu’il sait qu’il pourra la retrouver quand il le voudra.
Vous voyez l’idée ?
Je sais, vous allez me dire qu’au début, il refusera catégoriquement puisqu’il en a la possibilité.
C’est effectivement une étape à passer où il faudra prendre votre temps et lui faire comprendre que c’est important pour vous. Il faudra lui montrer à la fois votre patience et votre détermination. Mais c’est finalement ça la véritable équitation.
Pour cela, vous avez plusieurs outils comme le renforcement positif par exemple.
Mais il existe une méthode très puissante et très structurée pour y parvenir.
Cette méthode, je l’ai entièrement développée car elle n’existait pas en équitation.
Mais en fait, je n’ai rien inventé. Je me suis juste contenté d’expérimenter la Communication Non Violente de Marshall Rosenberg que j’ai apprise directement d’une de ses élèves, pas seulement sur les humains mais également sur les chevaux.
Et figurez-vous que ça marche de la même façon.
C’est ce qui m’a fait comprendre que les chevaux ne sont finalement pas si différents de nous.
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