De cavalier débutant à cavalier confirmé
Comment passe-t-on de débutant à cavalier confirmé ? C’est ce que je vous propose de voir dans cette vidéo d’aujourd’hui.
Par quoi doit commencer le débutant ?
La première chose devrait être le respect de son cheval.
C’est apprendre à ne pas se raccrocher à la bouche. A ne pas frapper tout le temps son cheval avec les jambes.
Avoir une assiette qui ne fasse pas trop souffrir le cheval au niveau du dos. C’est un vrai problème pour les débutants de bien tenir sur le dos du cheval et de ne pas tomber.
Alors pour ça, il n’y a pas cinquante solutions. Il faut travailler sa position.
Et la position se travaille avec la mise en selle. C’est du trot assis sans étriers, par exemple.
Pour un débutant, ça peut être un peu compliqué, il faut commencer au pas. Avoir des étriers, monter au trot enlevé, au galop en tenant la crinière, éventuellement penché en avant. Il y a beaucoup de phases pour arriver à pouvoir faire du trot assis sans étriers sans sauter dans la selle.
Ce n’est pas si facile que ça même pour un cavalier confirmé. C’est pourtant un exercice qui doit être fait tous les jours même par les cavaliers confirmés.
Ça donne énormément d’assiette, c’est-à-dire la capacité à tenir sur le cheval, et d’équilibre. Ça permet de rester bien au milieu de son cheval, d’avoir une jambe qui tombe bien, de ne pas perdre ses étriers.
Il y a une autre façon de faire cette mise en selle, c’est en faisant du trot en suspension. C’est-à-dire, bien droit debout sur les étriers et sans s’asseoir dans la selle, ce qui est difficile également. Au début, vous pouvez prendre la crinière pour faire ça. Et puis avec le temps, vous devez pouvoir le faire sans la crinière et là, vous aurez une très bonne position.
C’est vraiment l’objectif numéro un du débutant d’avoir une position parfaite. Une position comme on voit dans les livres. Il faut arriver à avoir une position qui reste bonne en mouvement. Ne pas faire des gestes qui vont perturber le cheval et qui vont lui donner des ordres qu’il ne va pas comprendre. Souvent on s’agite, ce qui pour le cheval veut dire accélérer. Du coup, on va s’agripper aux rênes pour le ralentir.
C’est tout un travail et on reste débutant assez longtemps parce que c’est compliqué de faire comprendre à notre corps comment il doit se comporter sur un cheval.
Ensuite, le débutant doit apprendre les bases de la technique.
Comme avancer :
En 1, avec la voix.
En 2, avec les jambes.
Et en 3, on peut même apprendre avec les mains. Même un débutant peut apprendre à faire avancer un cheval avec les mains.
Ensuite, il faut apprendre à s’arrêter :
avec les mains.
On peut également utiliser la voix.
Avec le buste. On peut arrêter un cheval en bloquant son buste.
Avec la respiration. Vous pouvez arrêter un cheval juste par la respiration.
Tout ça dépend du niveau d’éducation des chevaux et des cavaliers.
Et puis, le troisième point que l’on doit apprendre au niveau technique quand on est débutant, c’est à tourner à droite et à gauche.
Pour tourner :
Premièrement c’est avec le regard. Regarder où on va.
Deuxièmement, c’est avec le corps. Orienter son corps, ses épaules notamment, vers où on va.
Troisièmement, c’est avec les jambes. Parce qu’avec les jambes, on peut indiquer au cheval où on veut aller.
Et quatrièmement seulement, les mains. Et pas les mains en premier.
Il faut faire les choses dans l’ordre, contrairement à ce qu’on nous apprend généralement.
Le cavalier confirmé, lui, a énormément de choses à apprendre.
La différence va se faire sur les connaissances et bien sûr sur la pratique pour passer de débutant à confirmé.
La connaissance du cheval commence par la biomécanique.
C’est-à-dire, savoir faire les bonnes actions au bon moment.
C’est faire des assouplissements à pied.
C’est le travail fractionné quand on comprend la biomécanique telle qu’elle n’est pas enseignée, d’ailleurs.
Et puis, c’est trouver les raideurs du cheval, les endroits sensibles et les débloquer ou les faire disparaître.
Tout ça, c’est ce que j’explique dans le Générateur de souplesse par exemple.
Ensuite, il y a le matériel :
Pour faire simple, c’est la selle et le filet. On ne va pas parler du reste, des enrênements et tout ça.
Savoir placer et adapter sa selle.
Savoir adapter le filet. Avoir un mors correct ou pas de mors. Tout ça demande des études. Il existe des spécialistes, les saddle fitters et les bit fitters.
C’est ce qui a été le plus long pour moi, avoir du matériel adapté. Ça m’a pris plus de 30 ans. Et ce n’est peut-être pas fini puisque récemment, j’ai mis une sangle anatomique et ma selle est bien mieux placée qu’avant. Donc j’en apprends tous les jours sur le matériel.
Ensuite les pieds du cheval. Faut-il qu’il soit pieds nus ou ferré ?
C’est à étudier et il faut bien connaître les avantages et les inconvénients de chaque cas pour pouvoir choisir en connaissance de cause.
Ensuite, on arrive à l’alimentation
qui se résume, on pourrait dire, au niveau de sucre que l’on donne au cheval.
Et puis, enfin le mode de vie.
Pour un cheval, c’est manger, marcher et avoir des relations sociales. Ça se résume à ça.
Malheureusement, c’est très difficile pour un humain de donner ce mode de vie à ses chevaux.
Marcher, il faut de la place. Souvent on n’en a pas.
Manger, il faut le nourrir en permanence. Souvent, on n’a pas le temps.
Et puis avoir des relations sociales, ça suppose qu’il vive en groupe et ce n’est pas toujours facile.
Après la connaissance du cheval, il y a l’éthologie scientifique.
Ça fait partie de la connaissance du cheval, mais elle est plus sur le mental, la compréhension du cheval.
Ça peut nous amener à la non-violence, à la connexion avec le cheval et à la liberté qui est une valeur fondamentale pour les chevaux.
Après l’éthologie, l’étape d’après c’est l’équitation éthologique
qui n’a rien à voir parce que ce sont des exercices de contrôle du cheval. Ces exercices peuvent être faits à pied ou à cheval.
Aujourd’hui, on ne peut pas se passer d’apprendre l’équitation éthologique et il y a encore trop peu d’enseignants.
Et puis, je rajouterais à l’équitation éthologique, l’approche retrait. C’est pour moi une notion fondamentale de l’équitation et cette technique nous vient de l’équitation éthologique.
Ensuite on arrive aux techniques :
Les transitions sont la première chose ; transitions dans l’allure et transitions entre les allures. Il faut être capable de faire des bonnes transitions. Le cheval se muscle et se contrôle grâce aux transitions.
Ensuite, la qualité des allures, et notamment la qualité de la foulée de galop ou même la qualité du trot.
Et là, ça nous amène à la notion d’équilibre, équilibre horizontal, équilibre sur les hanches, équilibre sur les épaules. Le cavalier doit être capable de régler l’équilibre de son cheval à la demande.
Ensuite on a la qualité du tracé et la rectitude.
Vient après, le reculer. Être capable de reculer, ce n’est pas si évident que ça, même pour un cavalier confirmé.
On en vient au travail de deux pistes. C’est ce que j’explique dans le Générateur de souplesse.
Le travail à l’obstacle que j’explique dans le Générateur de CSO.
La sortie en extérieur que j’explique dans le Générateur d’extérieur.
La légèreté qui est une notion très importante mais qui ne vient qu’à la fin, parce que on ne peut être léger que quand on a un super niveau.
On ne peut pas être léger quand on est débutant. On est plutôt dans l’abandon. La légèreté ce n’est pas l’abandon du cheval. C’est le contraire. C’est le contrôle du cheval avec des aides discrètes qui ne se voient pas.
Le cheval doit être tendu, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut que les rênes soient tendues très fort ou que les jambes soient fermées autour du cheval. Parce que ce n’est pas ça la légèreté. La légèreté, ce sont des rênes semi-tendues et des jambes à peine au contact.
Voilà les notions principales. On peut rajouter : avoir un cheval calme, c’est mon Générateur de calme,
Avoir un cheval en avant, mon Générateur de mouvement en avant,
Être confiant, c’est tout le mental du cavalier. J’ai parlé de la connexion mais il y a aussi la confiance.
Connaître les airs de haute école, c’est le Générateur de haute école,
Et puis, le Générateur d’équitation non-violente qui peut être très intéressant et le Générateur de légende personnelle quand on veut vraiment aller plus loin pour utiliser le développement personnel dans l’équitation et dans sa vie.
Voilà, j’espère que mon tour d’horizon vous aura inspiré. Dites-moi en commentaire dans quel domaine vous êtes le plus fort et dans quel domaine vous devez progresser.
Pour moi, c’était sur le matériel que j’avais le plus besoin de progresser. C’était ce qui m’a handicapé pendant une trentaine d’années.
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